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Note : Le Nouvelliste a publié une page signée par un député en plein débat sur la LAT au Grand Conseil. Il ne s'agissait clairement pas de contenu éditorial mais de publicité. Cependant, cette précision ne figurait nulle part. Inattaquable juridiquement sur le contenu, le Nouvelliste aurait dû faire preuve de plus de transparence sur le type de contenu en publiant ce texte.


(à propos de l’article de Patrick Fournier du mardi 6 septembre)

MPBCe faux article-documentaire critiquant la LAT, pub déguisée, aura provoqué son lot de réactions… choquées, amusées, exaspérées, indignées ou, la plus adaptée, zappée.

Peut-on tout publier sous couvert de la sacro-sainte liberté d’expression ?

La presse devrait rester attentive à ne pas être prise en otage. Elle est suffisamment prisonnière de la publicité, sans devenir captive de personnes lambda. Accepter une telle page est une porte ouverte à des dérives. S’il suffit de payer quelques milliers de francs pour faire paraitre les idées les plus saugrenues, les plus abjectes, les plus dégradantes, il n’est pas certain que le journal en tire une valeur ajoutée, hormis le nerf de la guerre, les sous.

Le fait que cette publicité ait l’allure d’un reportage rédactionnel aurait dû suffire à argumenter un refus. Même si le texte, d’un point de vue juridique, est inattaquable, ce procédé est trompeur et manipule le lecteur. Une presse libre n’est pas un journal de campagne.

Quant au contenu, en tant que collègue du député Patrick Fournier, je dénonce ses accusations. Rendre les politiques responsables de pousser les citoyens au suicide, en votant un texte d’application d’une loi fédérale est à la limite de l’acceptable ou du ridicule.

Et pour se racheter une virginité, Le Nouvelliste pourrait reverser le prix de cette « publicité » au fond cantonal pour le dédommagement des victimes de la LAT.

Vive la presse libre ! 

Marie-Paul Bender, députée suppléante
Centre Gauche-PCS (AdG/LA)