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Publication : 6 décembre 2013

Tel est le titre d’une revue, publiée par la Confédération, destinée aux parents et à toutes les personnes en contact avec les enfants. Cette brochure aborde la question des médias sous leurs nombreuses formes avec les dangers et les avantages qu’ils véhiculent. La «règle des 3-6-9-12» préconise: «pas d’écran avant 3 ans, pas de console avant 6 ans, pas d’internet avant 9 ans et pas d’internet sans surveillance avant 12 ans».

Il faut bien se rendre à l’évidence: la plupart des enfants passent de nombreuses heures devant un écran (TV, jeux vidéo, ordi, tablette, téléphone…). Une étude a montré que de très jeunes enfants, capables de monter une tour avec des plots virtuels sur une tablette, n’y parviennent pas à avec des plots réels! Avant 13 ans, un jeune ne devrait pas avoir de page Facebook. Si vous posez la question dans votre entourage, vous constaterez à quel point cette règle n’est pas respectée… Combien d’enfants ont un écran dans leur chambre?

Comment aider la jeune génération à utiliser de manière adéquate les médias? C’est un réel défi pour notre société, il faut en effet être capable de profiter des avantages offerts par ces outils mais aussi d’apprendre à leurs plus jeunes utilisateurs à se protéger des risques.

Cette revue insiste sur le fait que «les parents sont en première ligne suivis de près par l’école» pour éduquer le jeune. Cela demande de l’énergie, du temps, de l’engagement et des connaissances. Est-ce que les adultes sont suffisamment conscients des risques liés à ces nouvelles technologies?

Comment amener les personnes directement concernées par la problématique à prendre conscience de l’urgente nécessité d’en savoir un peu plus que les enfants afin de pouvoir réellement les accompagner et les guider?
Comment faire comprendre l’importance de la qualité de la relation plutôt que la quantité d’amis virtuels? Comment faire réaliser que les images «mentent» très facilement et qu’il est dangereux de faire confiance à un adolescent que l’on ne connaît pas, seulement parce que son profil est «cool»?

Cette problématique dépasse le cadre familial et scolaire. C’est une réponse à donner ensemble. La prévention ne doit-elle pas commencer dès le plus jeune âge, peut-être même avant la naissance? Le monde de la santé ainsi que celui de l’éducation de la petite enfance devraient être toujours plus impliqués dans ce processus. Depuis 2006, plusieurs interventions parlementaires fédérales ont été déposées pour durcir la réglementation et augmenter la protection de la jeunesse. La Confédération s’engage depuis 2011 en faveur d’une protection efficace de la jeunesse dans le cadre du programme «Jeunes et médias».

Un chantier donc vaste et important qui demande un engagement de toute la société…

Source: http://www.jeunesetmedias.ch

Michelle Grandjean Böhm
Députée Centre-Gauche PCS de l'ADG