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Migration et asile - Les candidats Jeunes Centre Gauche-PCS au National disent "Stop" aux abus… de langage et de chiffres !

CG PCS VrLa Suisse accueille effectivement beaucoup d’étrangers, en comparaison internationale, puisqu’ils représentent en 2013 24% de la population totale. Parmi tous les étrangers en Suisse, 80% sont des ressortissants de l’Union Européenne et seulement 2,1% sont concernés par la question de l’asile. L’immense majorité des étrangers en Suisse sont bien intégrés socialement et économiquement. Jusqu’en 1890, il faut rappeler que notre pays a été essentiellement une terre d’émigration. Ce n’est qu’à partir de la fin du XIXème siècle que la tendance a changé. Nous avons donc, nous aussi, produit notre lot de réfugiés économiques. Il faut s’en souvenir aujourd’hui lorsque l’on regarde ces migrants s’échouer sur les plages du Sud de l’Europe ! 

Pour l’année 2014, il y a eu 24'000 demandes d’asile, environ 7'000 venaient d’Erythréens, 3'800 de Syriens et 1’300 de Tamouls. Ce sont les trois communautés les plus représentées dans l’asile. Parmi les 3'800 demandes venant de Syriens, la majorité d’entre eux sont acceptés à titre provisoire. Le motif de « violence » pour lequel ils peuvent s’établir temporairement en Suisse les obligera à quitter la Suisse à la fin du conflit. Notre pays accomplit actuellement son devoir d’accueil dans une situation de crises internationales exceptionnelles. Quand on parle d’une vague sans précédent ou de situation chaotique, il faut rappeler que la Suisse a enregistré en 2014 deux fois moins de demandes d’asile qu’en 1999, lors de la guerre du Kosovo. Nous avons pourtant survécu à cette situation et les lanceurs de drapeau n’ont pas troqué la bannière à croix blanche pour l’aigle bicéphale ! 

La politique fédérale en matière d’intégration des étrangers se fait essentiellement au travers des Programmes cantonaux d’intégration (PIC). Le PIC vise à encourager les mesures d’intégration des étrangers au niveau de la Confédération et des cantons. Cette participation de la Confédération aux politiques cantonales d’intégration est une excellente chose, puisqu’au-delà de la coordination qu’elle permet, le PIC finance très concrètement plusieurs postes de délégués à l’intégration dans les villes suisses, ainsi que de nombreux projets (soutien scolaire, interprétariat communautaire, semaine d’action contre le racisme, etc.). Cela soulage les finances des municipalités et encourage à maintenir ces postes, essentiels pour la promotion du vivre-ensemble. 

Néanmoins, des actions ciblées nous paraissent nécessaires pour améliorer encore plus l’intégration des femmes migrantes dans le tissu socio-économique de la Suisse. Souvent isolées dans leur foyer, elles parviennent difficilement à s’intégrer et notamment à parler la langue du pays. Cela entraîne une série de conséquences négatives, notamment pour le soutien scolaire des enfants, mais plus largement pour toutes leurs démarches de la vie courante (médecin, administration, commerce, etc.). Contrairement à leurs maris qui s’intègrent plus facilement par le biais du travail, il faut donc cibler des actions sur ces personnes plus vulnérables si l’on veut améliorer le « vivre-ensemble ». 

Anaïs Cretton, Maud Theler, Jonathan Darbellay et Michaël Siggen
Le 31 août 2015