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L’économie et le marché du travail

Le document préparé pour notre conférence de presse (19 janvier 2006) garde toute sa validité. Même si l’économie montre des signes d’amélioration, le marché du travail, au sens large du terme, demeure toujours très difficile et préoccupant.

L’emploi demeure la préoccupation principale (ou l’une des principales) de la population. Le PCS doit donc se soucier de son bon fonctionnement.

Nous vous proposons ainsi des commentaires liés à cette problématique qui peuvent enrichir vos réflexions et qui pourront être utiles pour des articles, débats ou autres interpellations.

  • L’accès aux petits boulots pour les jeunes durant leurs vacances d’été demeure très complexe. Les entreprises doivent donc offrir des postes de travail en suffisance pour les jeunes afin de leur donner la possibilité de découvrir le monde du travail et leur donner le goût à l’effort, tout en leur permettant de gagner un peu d’argent (pour leurs études, financement de leurs hobbies, etc.)

  • Vouloir intégrer les personnes handicapées dans le monde du travail nous semble être une excellente intention (5e révision de l’AI). Toutefois, dans un milieu aussi compétitif, sans l’ouverture d’esprit des chefs d’entreprises (forte sensibilisation), cette intention restera «lettre morte». Le processus de sélection du personnel devient presque «extrême» et avec un handicap, le dossier de candidature ne sera jamais (rarement) retenu. De vastes campagnes d’information s’avèrent donc nécessaires auprès des milieux économiques. En France, la loi oblige les grandes entreprises à occuper un certain pourcentage de personnes avec handicap.

  • Le développement des emplois temporaires doit nous préoccuper. L’engagement de collaboratrices/collaborateurs par une agence temporaire peut donner satisfaction à court terme (emploi plutôt que chômage) mais s’avérer délicat pour du moyen ou long terme (insécurité, caisses sociales, manque d’identification à l’entreprise, pas possibilité de se projeter dans l’avenir, etc.) L’engagement que le PCS doit privilégier est un engagement sous la forme d’un CDI (contrat de durée indéterminée). Il existe des tâches temporaires qui sont pleinement justifiées. Par contre, il est faux de vouloir procéder par ce biais pour des emplois de longue durée (se faciliter la tâche pour débaucher, pas de pression syndicale, pas de problèmes juridiques, etc.). Un employeur doit en principe négocier en direct avec son employé (salaire, contrat, cahier des charges, etc.) et ne transiter par des agences temporaires que dans des cas exceptionnels.

  • Le problème des hauts revenus chez les cadres et managers doit être réglé. Trop d’abus sont constatés. Des revenus annuels à plusieurs millions ne sont jamais justifiés même si l’entreprise «cartonne»! De plus, les indemnités de départ «parachutes dorés» et les bonus annuels doivent être normalisés. Un bonus annuel devrait être de l’ordre d’un salaire mensuel si les objectifs négociés sont remplis. Ainsi, un cadre qui gagne Fr. 15'000.- par mois devrait voir son bonus maximum annuel fixé à Fr. 15'000.- Dans la finance, ces bonus sont impressionnants (Beaucoup d’Anglais s’achètent des chalets de luxe en Valais grâce à leur bonus 2006!)

  • Malgré une amélioration économique (baisse statistique du chômage), le marché du travail demeure difficile (opaque) et rend son accès toujours difficile pour les jeunes (transition presque obligatoire par des stages) et pour les quadras et quinquas. Pour ces derniers, le niveau salarial et le deuxième pilier (taux évolutif en fonction de l’âge) constitue un handicap. Les collaboratrices/collaborateurs qui veulent relever un nouveau défi, après quelques années dans la même entreprise, rencontrent aussi des difficultés (on subit plus sa carrière et on la planifie moins !)

  • De nombreux postes de travail ont été déplacés ou supprimés un peu dans toutes les régions. Des entreprises, sûres dans le passé, ont aussi dégraissé. Les CFF comptaient 42'000 personnes il y a quelques années et l’on en compte plus que 28'000 environ! La Poste, Swisscom, les banques et assurances ont aussi supprimé et déplacé un certain nombre de places de travail. Ainsi, ces places sont perdues à vie! La fuite des cerveaux hors du Valais est l’une des conséquences de ces places intéressantes qui ont disparu. Nous disposons de très bonnes écoles mais l’économie ne peut pas absorber tous ces diplômés.

  • Nous devons renforcer nos structures de promotion économique et touristique. Un service performant de promotion exogène permet d’attirer de nouvelles entreprises. Trop de rotations dans les offices du tourisme (c’est le cas) nuit aux performances. Comment voulez-vous vendre une région si les responsables sont constamment en «apprentissage»? Les régions socio-économiques et les sociétés de développement doivent être réorganisées.

  • Un nombre suffisant de places d’apprentissage doit être garanti dans tous les domaines. Notre système dual est un bon système à condition que les jeunes puissent compter sur de bonnes entreprises (en nombre suffisant) pour leur formation. Les places de cadres doivent aussi être ouvertes aux détenteurs de CFC (avec formation continue et expérience) et non seulement aux universitaires!