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BernardBriguetEn février, le Grand Conseil devra se prononcer ( 1ère lecture ) sur la loi du 11 mars 1983 fixant le statut des fonctionnaires et employés de l’Etat du Valais. Cette modification porte sur les chefs de service. L’idée étant de les engager sous contrat de droit privé dès le 1er mai 2009 ( également pour celles et ceux en fonction ) et cela sans modification salariale ! Ainsi, nous risquerions d’avoir un régime à 2 vitesses avec des collaboratrices et des collaborateurs protégés par le « statut de fonctionnaire » et des chefs sans filet de protection !

Cette modification doit être refusée. Les principaux concernés voient dans ce projet une dégradation de leur situation! D’ailleurs, le Conseil d’Etat y  est opposé. Pourquoi vouloir démanteler un acquis ? Dans les cantons de Vaud et de Genève, où les salaires dans le secteur privé sont plus élevés, il a fallu, dans certains cas, engager des cadres à des conditions supérieures à celles des Conseillers d’Etat. En Valais, ce n’est pas le cas. Pour Fr. 150'000.-, nous trouvons déjà de très jolis profils, ce qui est différent ailleurs. Pour avoir pris la température auprès de certains chefs de service, une telle modification constituerait un facteur de démotivation. Une privatisation de ces contrats rendrait les postes moins attractifs au sein de l’administration cantonale. Comment voulez-vous diriger un service dont les règles du jeu ne sont pas identiques pour tout le monde ? Soit l’on privatise l’ensemble des salaires et l’on introduit une convention collective (CCT) ou soit l’on reste au statu quo !

Cette demi-mesure ne devrait pas passer le cap au Grand Conseil. Une situation différenciée n’est jamais bonne. Pourquoi, dès lors, aller dans cette direction lorsque l’ensemble des chefs de service se montre opposé ! Oublions au plus vite cette option et encourageons une bonne politique de formation, une revalorisation régulière des salaires , ainsi que la compensation annuelle du renchérissement. C’est ainsi que l’on peut créer des conditions stimulantes dans l’intérêt de la fonction publique.

Bernard Briguet, député