En Suisse, les femmes en politique sont aujourd'hui encore largement sous-représentées, comme candidates autant que dans les fonctions dirigeantes.
Elles sont confrontées à des obstacles discriminatoires en termes de moyens : elles ont en effet moins de chances que les hommes d'accéder à une formation et de jouir des ressources indispensables pour devenir performantes. Celles qui s'engagent en politique sont en outre sujettes aux stéréotypes et entendent régulièrement remarques et « blagues » sexistes voire dégradantes, dans le registre de « ta place n'est pas en politique, mais avec les enfants » ou encore de « bon, au moins tu es jolie ».
Comment ne pas reprocher à la Suisse son manque d'engagement en faveur des femmes dans les institutions politique alors qu'elle a déjà introduit différentes formes de quotas, pour ses minorités linguistiques notamment ?
La représentation féminine au sein des partis permet la mise en place de dynamiques nouvelles, de diversité des idées, de sensibilité et examen sur des questions clés (conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, questions d'intégration, égalité des chances, etc). Ainsi la présence des femmes permettrait de développer une image plus moderne et égalitaire.
Pour respecter et faire vivre cet héritage démocratique, dépasser cette minorité physique et aller vers une politique qui gagne en qualité, il ne semble n'y avoir qu'une issue appropriée : la parité garantie par la loi.
Anaïs Cretton
Candidate au Conseil national
