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RaymondBorgeatVoilà c'est fait, le référendum contre la révision de la Loi sur l'Aménagement du Territoire (LAT) a abouti. Le temps est venu de réfléchir en profondeur sur la gestion du territoire valaisan, avant que d'autres mesures inadéquates ne nous soient imposées. N'oublions pas que si le peuple suisse accepte la loi, c'est le canton qui devra garantir l'application des restrictions des zones à bâtir. En outre, en cas de refus de la LAT, nous aurons, une fois de plus, à nous prononcer sur un sujet lié au territoire avec le vote sur l'initiative pour le paysage.

Certaines personnalités politiques plus célèbres que moi l'ont déjà affirmé : en matière d'aménagement du territoire, nous n'avons pas tout fait juste jusqu'à maintenant. Les enjeux du Valais de demain dépassent très largement les intérêts locaux. Ils nécessitent un peu de lucidité et de sens de l'autocritique.

Cessons notre politique qui réagit au gré des votations, soyons visionnaires et proactifs. Elaborons un concept global de développement du Valais. La globalité comprend non seulement les promoteurs immobiliers et les grandes entreprises de construction, mais également les acteurs d'un tourisme doux, ainsi que les PME et les petits propriétaires. Chacun devra faire des concessions. La gestion du territoire doit résulter d'une politique régionale et non communale. Elle doit être au service de tous les Valaisans et non pas de quelques personnes. La souveraineté des communes ne devrait pas empêcher une vision globale et durable du Valais. Il est nécessaire de renforcer notre service d'aménagement du territoire. C'est à lui qu'incombe la responsabilité du développement global et durable du Valais.

Ce service doit mener une réflexion de fond. Il serait judicieux qu'il répertorie les points à améliorer, et ce de manière indépendante et neutre. Il faut qu'il définisse notamment des priorités régionales. De manière courageuse, il devra identifier les zones qui participent à un développement harmonieux des régions et qui pourront donc être maintenues.
Ce travail de longue haleine ne doit pas intervenir uniquement lors de campagnes pour les votations. Il y a lieu de l'entreprendre le plus tôt possible. Gageons que ce thème sera très présent lors des prochaines élections cantonales en 2013. Attention aux promesses électorales irréalistes !

Raymond Borgeat
Président du Parti Chrétien-Social VR
22 octobre 2012