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Question du Nouvelliste : Le Haut-Valais a dit oui à 63% au mode d'élection du Grand Conseil et donc au quota de 35 députés haut-valaisans, tandis que le Valais romand a dit non à 54%. Quelle analyse faites-vous de cette division? Comment interprétez-vous le pourcentage de non et de oui? Et désormais quelle politique faut-il adopter en matière de minorité linguistique?

rbRéponse de Raymond Borgeat : Ce « Raspille-Graben » n’est pas surprenant ! Il est le reflet d’une politique trop partisane. Les citoyens et les élus se focalisent sur leurs propres intérêts. Trop de députés s’activent au parlement pour défendre leur petit clocher. Et si les représentants du peuple défendaient un canton de relation, plutôt que d’opposition ?

Le résultat serré au niveau cantonal signifie que le peuple valaisan est sensible au respect des minorités. Centre Gauche-PCS recherche toujours un équilibre. Pourtant, cet équilibre est précaire dans de nombreux domaines : la représentation femmes-hommes, germanophones-francophones, montagne-plaine. Le passage en force tenté par Beat Rieder et les siens a induit une forte opposition au sein tant du Grand Conseil que de la population valaisanne. En Valais, la problématique des minorités constitue de plus en plus fréquemment des clivages. Il est nécessaire d’avoir une vision globale : les femmes méritent autant que les Haut-Valaisans d’être équitablement représentées. Il est donc nécessaire de remettre posément l’ouvrage sur le métier.

Le Nouvelliste, 17 juin 2015