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BernardAttingerLaGriffeAprès la stupeur et les larmes vient le temps des questions.

Un incendie sur deux se déclare lors d’un chantier de rénovation. Souvenez-vous de ceux du couvent de Géronde, du couvent des sœurs hospitalières, du Victoria Hall, du parlement vaudois, de la Fenice…

Ça a été ma grande hantise tout au long de la restauration de Valère. Un jour, en parcourant la toiture au-dessus des voûtes, j’ai surpris l’archéologue, du début, avec son cigare allumé, il n’a plus mis les pieds sur ce chantier. Dès le début du chantier, des consignes de sécurité avaient été édictées : pas de travaux sans extincteur à portée de main, puis l’installation de colonnes et de sprinklers secs avec mise en eau à la première alerte des détecteurs.

A Paris, une première alarme : on ne voit rien et, lorsque 20 minutes plus tard la deuxième sonne, la charpente est en flamme et rien n’est à disposition, sur place, pour commencer à éteindre. Il faut attendre les pompiers qui arrosent une toiture étanche, jusqu’à ce que la fonte de la couverture en plomb laisse entrer l’eau de lances à incendie impuissantes à atteindre le faîte. Le feu ne s’éteindra que lorsque  tout le bois aura brûlé. 

Alors les questions se posent : avec ses tours de la Défense comment ces pompiers n’ont-ils pas les moyens d’atteindre le toit de Notre-Dame ?

Est-ce que toutes les cathédrales sont aussi mal protégées ?

Après le feu : les polémiques : le Président, sorti de l’ENA, croit qu’en 5 ans on peut restaurer un tel monument !!! Alors qu’il faut le temps de la réflexion et de la recherche de compétences pour conduire un tel chantier avec toutes ces questions ouvertes : ces quoi et ces comment : pour la flèche, la charpente et les travaux à entreprendre pour les autres monuments aussi mal protégés.

Notre Dame, priez pour vos cathédrales !

Bernard Attinger, Sion