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Marc Saudan IMG 1007LePeupleLe PDC s'oppose à une révision de la Constitution. Le mois passé nous a réservé une surprise de taille : le parti majoritaire refuse le renouvellement constitutionnel. Surprise, interrogation et honte sont sûrement les mots qui conviennent le mieux pour qualifier cette prise de position.

Surprise d'abord : alors que la plupart des cadres du parti semblaient appuyer ce renouvellement constitutionnel, leur base les a désavoués. L'Alliance des Alpes aurait-elle encore frappé ? Les jeunes PDC auraient-ils peur de ne plus voir une inscription référant à Dieu au début de notre texte fondateur ? Nul ne le sait. D'où l'interrogation : pourquoi refuser une entreprise qui a brillamment fonctionné chez nos voisins cantonaux ? Puis vient la honte : le Valais traîne, le Valais fait partie des trois (les deux autres sont Zoug et un des deux Appenzell) derniers cantons n'ayant toujours entrepris de renouvellement constitutionnel. Le Valais possède dans sa constitution le principe d'une assurance-bétail, mais ne parle jamais des femmes. Le fait de se cacher derrière l'argument «Oui mais ça ne bloque rien» relève au mieux de l'incompréhension du rôle d'une constitution, au pire d'une peur crasse du changement (et accessoirement du progrès).

Il faut bien comprendre que la constitution a pour but de régir et définir l'organisation étatique selon des principes sur lesquels nous désirons fonder notre société. Autrement dit elle répond aux questions : « Pourquoi et comment voulons-nous vivre les un-e-s avec les autres ? » En 2018, notre constitution soufflera ses 111 bougies. En plus de ne jamais citer les femmes (et les enfants), elle ne mentionne rien sur les transports en commun, sur les moyens de communication moderne, sur les nouveaux défis climatiques. En bref, sur la nouvelle organisation de la société et sur ses nouveaux enjeux.

Il me semble dès lors nécessaire que nous, les forces de gauche et/ou progressistes du Valais, nous engagions pour ce renouvellement qui permettra au Valais de se projeter dans un débat ouvert à toutes les composantes du Valais d'aujourd'hui (les acteurs des mondes du sport, de la culture, de l'économie, de la science et j'en passe) et de donner à notre canton une constitution qui lui permettra d'entrer de plein pied dans le XXlème siècle. En d'autres termes, le 4 mars, un grand oui au renouvellement constitutionnel et, surtout, à ce que celui-ci soit mené par une constituante ! 

Marc Saudan, Jeunes CG-PCS