Les réflexions qui précèdent les fusions de communes devraient inclure des notions de cohérence et de logique territoriales.
Actuellement il me semble que ces réalités soient un peu oubliées et comme personne, dans ce canton, ne veut faire du dirigisme ou n’a de vision, on sent venir un peu n’importe quoi. Trois pauvres n’ont jamais fait un riche et choisir de mettre un pauvre avec un riche ça ne respecte pas nécessairement les lois de la géographie.
Les limites territoriales de nos communes ne sont pas dues au hasard, elles ont une histoire et sont dépendantes de la topographie. Bagnes n’a rien à voir avec le col des Planches et Sembrancher est plus proche de Vollèges que du Châble…
Et si on regard le Val d’Hérens on se prend à rêver d’Anniviers mais voilà les pommes de Vex étaient plus belles que la Dixence bien que ce ne soit pas Hérémence qui bénéficie des meilleures conditions tarifaires… Et dans l’autre Borgne on est déjà heureux qu’Evolène ne soit qu’une malgré les Hauts et Arolla, abandonnée, alors pour imaginer une grande fusion il faudra attendre le réchauffement climatique.
Quant à Sion, doit-elle vraiment dépasser ses limites géographiques actuelles et grignoter la vallée ? Alors que sur les hauts de la rive droite une fusion à trois constituerait un ensemble cohérent.
Il faudra bien qu’un jour tout ce remuage soit conduit par une autorité supérieure car le vieux principe de subsidiarité, toujours évoqué, reste tellement inefficace lorsque le “petit“ veut faire des bêtises…
Bernard Attinger, Sion
