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Publication : 15 juillet 2020

Fin juin, tous nos bords de route, côté aval, côté amont sont rasés, taillés, propre en ordre. On est en Suisse, voyons, pas un poil pas une fleur qui dépasse, plus un papillon qui vole, plus de place pour la micro faune, encore moins pour l’envol des pollens pour reproduire les plantes rares qui ont été éliminées de nos cultures sérieuses et bien sélectionnées, du tout beau travail ! Nos cantonniers ont bien travaillé, ils ont exécuté les ordres venus d’en haut ou selon les habitudes. En le faisant en juin, ils pourront le refaire cet automne, car s'ils attendaient le mois d'août, ils devraient se contenter de ne le faire qu’une fois par an. Cela fait des années que les chefs de département et de service ont été rendu attentifs au fait que ce fauchage précoce enlevait des hectares de plantes, de fleurs avant leur maturité. D’ailleurs les paysans, s'ils veulent avoir droit aux paiements directes, savent qu'ils doivent attendre le mois d'août avant de faucher... Mais voilà, la République du propre en ordre ne montre pas l'exemple, pourquoi ? Qui peut le dire ? S'il s'agit d'occuper les cantonniers au printemps, on pourrait aussi bien leur fournir du bitume pour qu'ils puissent réparer nos routes de montagne après les dégâts de l'hiver... Ben voilà voilà, ça ne peut pas attendre, les habitudes sont les habitudes et tant pis pour la nature!

Bernard Attinger, Sion