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Position du Parti Chrétien-social du Valais Romand

Position du Parti Chrétien-social Suisse

Résultats

Initiative populaire 'Pour la protection face à la violence des armes' 

56.3% non


Position du Parti Chrétien-social du Valais Romand

Réuni à Sion le 16 décembre 2010, le Comité directeur du PCS a pris position concernant l’objet de votation qui sera soumis au peuple le 13 février 2011, à savoir :

Initiative populaire fédérale « Pour la protection face à la violence des armes ».

Lors de cette assemblée, le PCS du Valais Romand a reçu M. Raymond Cosandey, Président de l'Union des syndicats des polices romandes, qui défend l’introduction d’une réglementation concernant les armes à feu.

L’argument sécuritaire, si cher à certains partis de droite, est abordé uniquement sous l’angle de la légitime défense ou de la protection du pays face à un agresseur potentiel. Il est pourtant avéré que moins d’armes à feu est synonyme de plus de sécurité pour les citoyennes et les citoyens de ce pays.

Les armes à feu représentent, dans l’esprit de certains, l’idée de protection ou de « valeurs suisses » qui n’existent que dans les mythes d’antan ; le PCS souhaite, dans un débat émotionnel, aborder les faits :

  • De nombreuses études démontrent que la probabilité de commettre un homicide augmente si une arme à feu est disponible.
  • Un ménage suisse sur trois est « équipé » d’une arme à feu (majoritairement des armes militaires)
  • Chaque année, 300 personnes environ sont tuées en Suisse avec une arme à feu.

Dans la réalité, ces armes rappellent les tristes faits divers dont la violence brise des familles et dévaste des communautés.

Afin d’éviter cette violence dont les femmes sont souvent les premières victimes, la nécessité d’une formation à l’utilisation d’arme à feu, l’obligation de déposer l’arme de service dans une caserne ainsi que la mise en place d’un registre fédéral des détenteurs d’armes sont autant de signaux clairs et efficaces pour lutter contre ce fléau.

Le PCS relève avec satisfaction que des dispositions spéciales pourront être mises en place concernant, notamment, les chasseurs, les tireurs sportifs ou encore les collectionneurs.

Il est en outre crucial de donner à la police un outil adéquat afin de lutter contre l’insécurité. Un registre fédéral des détenteurs d’armes doit être mis sur pied dans les meilleurs délais.

Cette loi ne réglera pas tous les aspects liés à la violence, notamment, concernant le banditisme ; mais il est nécessaire de réglementer un marché existant et libre de pratiquement toute contrainte.

Le PCS du Valais Romand s’engage pour la protection de la vie, pour la sécurité des citoyennes et citoyens et recommande de voter OUI à l’initiative populaire fédérale « Pour la protection face à la violence des armes ».

Bernard Attinger
membre du Comité directeur


Position du Parti Chrétien-social Suisse

OUI pour l'initiative populaire « Pour la protection face à la violence des armes»

L'assemblée des délégués du PCS Suisse du 15 janvier 2011 a donné lieu à une discussion nourrie entre les partisans et les opposants à l'initiative populaire «Pour la protection face à la violence des armes». Après la présentation des arguments en faveur par le Dr. Patrick Haemmerle (Président Prévention Suicide Fribourg) et contre l'initiative par Bruno Fasel (député PCS et Président des chasseurs fribourgeois), les délégués ont choisi, à une majorité de deux tiers, de recommander le OUI à l'initiative.

La majorité de la population souhaite une telle protection

Selon un sondage effectué en avril 2007, 66% des personnes interrogées estiment que les armes et les munitions doivent être entreposées dans des locaux sécurisés de l'armée. 76% des femmes et 74% des personnes agées entre 35 et 54 ans sont de cet avis. Le PCS Suisse a dès le début soutenu l'initiative populaire "Pour la protection face à la violence des armes" et s'engagera de toutes ses forces dans la campagne qui précèdera la votation.

Les armes à feu dans les foyers sont une menace pour les femmes et les enfants

Un foyer suisse sur trois possède une ou des armes à feu. En temps normal, cela ne pose pas de problème particulier. Mais la violence domestique – dans la plupart des cas exercée par les hommes contre les femmes et les enfants – est bien plus fréquente que l'on croit. Si la colère s'y mèle, une arme à portée de main est d'autant plus dangereuse. L'initiative réduit cette disponibilité des armes à feu, car seul celui qui peut prouver un besoin réel et qui a les compétences requises peut en posséder.

Les armes à l'arsenal rendant la Suisse plus sûre

Aujourd'hui, l'idée du soldat qui part de chez lui l'arme à la main pour rejoindre sa place de mobilisation est définitivement dépassée. Un soldat agissant de telle façon devient lui-même un risque pour la sécurité.

Si les armes ne sont pas à portée de main, le nombre de suicides diminuera

La personne qui veut se suicider agit sous l'effet d'émotions très fortes. Durant un instant, l'envie de mourrir prédomine. Mais la plupart des personnes qui ont fait une tentative de suicide et qui y ont survécu sont heureuses d'avoir été sauvées. L'utilisation d'une arme à feu ne laisse hélas pratiquement aucune chance de survie. Il est faux de prétendre qu'une personne déterminée à se suicider trouvera toujours un moyen de le faire. Moins il y a d'armes, plus des vies sont épargnées !

Un registre national des armes aide à prévenir et à combattre le crime

En 2001, un tueur fou a abattu 14 personnes au Parlement de Zoug. Il avait pu acheter en toute légalité un fusil à pompe, un fusil d'assaut, un pistolet et un revolver. Si un registre national des armes avait existé à l'époque, la police aurait pu intervenir plus tôt et peut-être empêcher ce bain de sang. En Suisse, chaque voiture, chaque chien est recensé. Pourquoi ne pas enregis-trer des objets aussi dangereux que les armes à feu?

L'initiative n'est pas dirigée contre les tireurs sportifs, les chasseurs et les collectionneurs

Tant que ces personnes maîtrisent leur arme, l'utilisent régulièrement et se comportent de manière responsable, les tireurs sportifs, chasseurs et collectionneurs pourront sans autre la conserver. Les tireurs sportifs licenciés pourront continuer à effectuer les tirs en campagne avec leur arme personnelle. Mais ces milieux ne possèdent qu'une toute petite partie des 2.3 mio d'armes à feu présentes dans les foyers helvétiques. La grande majorité appartient aux soldats actifs (252'000 armes) et aux anciens soldats (1'448'000 armes !). Ces armes militaires doivent être déposées à l'arsenal! Seules les personnes qui en ont réellement besoin et qui disposent des capacités requises pour l'utiliser doivent être autorisées à détenir une arme à feu !

Monika Bloch Süss
Présidente PCS Suisse