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Réaction du PCS : une frilosité regrettable

Caisse unique ou caisses iniques ?

Initiative populaire pour une caisse unique : le OUI du PCS !

Initiative populaire 'Pour une caisse maladie unique et sociale' 

71.2% non


Réaction du PCS : une frilosité regrettable

Le Parti Chrétien-Social valaisan (PCS) prend acte du refus, par le peuple suisse, de l’initiative pour une caisse maladie unique et sociale. L’idée progressiste de la caisse unique n’a pas su convaincre le peuple suisse. La campagne menée par les assureurs – et financée en partie par les assuré-e-s – a joué principalement sur la peur du changement et sur la promesse d’un contrôle, voire de réductions, au niveau du montant des primes.

Ce débat, entretenu par une confusion volontaire ayant trait à différents modèles de calcul, n’a pas réussi à convaincre la majorité du peuple suisse de l’utilité d’une réforme profonde de notre système de santé. Le PCS regrette que le débat de fond ait été pollué par des batailles de chiffres, basées sur la définition d’une classe moyenne regroupant à la fois tout le monde et personne. En effet, construite en termes généraux, cette initiative n’avait pas pour but de donner toutes les clés d’un nouveau système de santé, mais simplement de rendre attentif la population suisse à l’existence et à l’utilité de la mise en place d’un système alternatif.

Le « marché » de la santé soumis à la concurrence des trop nombreuses caisses et sous-caisses ne comporte pas de composantes réellement solidaires. L’augmentation des primes n’a aujourd’hui de seul but que de combler un déficit annuel que même les français ne nous envient pas. C’est pourquoi le PCS recommande à nos élus de réévaluer en profondeur les dysfonctionnements du système actuel avant de proposer des solutions allant dans le sens d’une réduction des prestations de l’assurance de base afin d’accroître le catalogue des assurances complémentaires.

Le système actuel, dont l’opacité a été maintes fois dénoncée, est loin d’apporter pleinement satisfaction aux assurés, le PCS veut rendre attentif nos élus au fait que le refus de cette initiative n’est en aucun cas synonyme d’un plébiscite pour notre système de santé. Le peuple suisse refuse la mise en place d’une médecine à deux vitesses et le PCS restera attentif à ce que cela ne se produise pas.

Parti Chrétien Social du Valais romand
Robert Métrailler, président


Initiative populaire pour une caisse unique : le OUI du PCS

Alléger le budget des familles et épurer un système devenu opaque, telles sont les raisons principales qui donnent au PCS la volonté de dire OUI à l’initiative populaire pour une caisse unique.

La baisse des coûts de la santé consécutive à l’augmentation de la concurrence n’a pas eu lieu. En effet, 87 caisses-maladie se disputent aujourd’hui le « marché » de la santé, sans avoir pu empêcher les hausses systématiques des primes, qui ont fini de grever le budget des ménages suisses. La gratuité des primes pour les enfants, ainsi que la fixation de celles-ci selon la capacité économique des assurés, sont, selon le PCS, des solutions nécessaires et acceptables, en vue de soulager les familles helvétiques.

Véritable impôt sur la santé, le système actuel ne permet pas une transparence complète quant à la gestion des primes payées par les assurés. Les réserves et les provisions s’accumulent à l’intérieur d’une boîte noire que les assureurs eux-mêmes ne veulent pas ouvrir. Il est temps de transformer un système au mieux « translucide » en un véritable outil pointu et efficace, aussi transparent que possible, au service d’un système de santé accessible à tous. La participation des assurés dans les autorités dirigeantes de la caisse unique permettra en effet un meilleur contrôle, puisqu’ils seront associés dans leur travail aux pouvoirs publics et aux prestataires de soins.

Selon le PCS, la caisse unique représente une alternative adéquate pour une gestion plus rigoureuse de notre système de santé. Cependant, la réussite d’un tel projet ne dépend pas seulement de l’acceptation de cet objet, mais également de la volonté politique mise en œuvre par la suite. C’est pourquoi le PCS, réunit en assemblée générale, préconise l’acceptation de cette initiative et mise sur le courage de nos élus dans la construction d’un nouveau système de financement efficace, solidaire et transparent pour notre assurance-maladie.

Pour le PCS, Robert Métrailler et Norbert Zufferey
Janvier 2007