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Résultats des votations fédérales du 5 juin 2005

Position du PCS VS : 2 x OUI

Que représente un partenariat enregistré ?

Les frontières arrêtent les policiers, pas les criminels

resultats

Arrêté fédéral portant approbation et mise en oeuvre des accords bilatéraux d’association à l'Espace Schengen et à l'Espace Dublin 

54.6% oui

Loi fédérale sur le partenariat enregistré entre personnes du même sexe (loi sur le partenariat, Lpart)

58.0% oui


Résultats des votations fédérales du 5 juin 2005

Le Parti Chrétien-Social du Valais Romand se réjouit du résultat net que les deux objets ont obtenu au niveau fédéral.

Le peuple suisse a dit oui à la collaboration avec l'Europe en ce qui concerne le contrôle des frontières et la gestion des demandes d'asile. Il n'a pas cédé aux peurs irrationnelles, suscitées par un parti nationaliste qui, sur ce sujet, ne défendait pas l'intérêt de la Suisse. Nous disons aussi merci aux villes et aux régions touristiques, qui ont fait pencher la balance en Valais.

Ce résultat est de bon augure pour la votation du 25 septembre, où nous devrons nous prononcer sur l'extension de la libre circulation aux nouveaux Etats membres de l'UE. Il s'agira de se battre pour cet objet de grande importance.

Le peuple suisse a aussi dit oui au partenariat enregistré, montrant par là son ouverture et sa tolérance face à la minorité homosexuelle. Sans être satisfaisant, le résultat valaisan représente une nette évolution des mentalités dans la bonne direction. En aucun cas cette nouvelle loi n'est un danger pour la famille. Ce qui menace la famille c'est l'inaction. Il ne suffit pas de l'utiliser comme argument électoral.


Position du PCS VS : 2 X OUI

Réunis à Sion le 3 mai 2005 dans une séance ouverte au public, les membres du Comité cantonal du Parti chrétien-social du Valais romand ont pris les positions suivantes sur les objets soumis à votation fédérale le 5 juin prochain : 

1.    Loi sur le partenariat enregistré entre personnes de même sexe : OUI (unanimité moins 1 voix)

Est-il juste que deux personnes du même sexe qui s’aiment puissent avoir un droit d’information et de visite en cas d’hospitalisation, hériter l’une de l’autre, avoir des droits en matière d’assurances sociales, s’engager mutuellement l’une envers l’autre et être soumises aux mêmes règles que les couples mariés dans le domaine fiscal ? Cette question met en avant le fait que la loi sur le partenariat soumis à votation prend en compte des requêtes légitimes de personnes de même sexe. La nouvelle loi fixe en effet les droits et devoirs des couples de même sexe et vise donc à s’adapter aux réalités de notre société contemporaine, en donnant un cadre juridique à leur relation. Les discriminations, de tous ordres d’ailleurs, doivent être combattues et éliminées, notamment dans le droit des successions, des assurances sociales et en matière fiscale.

Ce partenariat enregistré n’est pas un « mariage bis », car l’adoption et la procréation artificielle sont clairement interdites. Il n’est ici pas porter atteinte à l’institution du mariage, en tant que communauté de vie entre un homme et une femme, puisque seuls les couples homosexuels peuvent acquérir l’état civil lié par un partenariat enregistré (comme seuls les couples hétérosexuels peuvent être mariés), puisque les couples enregistrés ne portent pas le même nom de famille et ne peuvent obtenir le même lieu d’origine.

S’aimer et se respecter sont des valeurs chrétiennes qui sont vécues dans un couple, qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel. Gardons aussi en mémoire que les valeurs chrétiennes sont la tolérance, le respect, l’amour du prochain, la non-discrimination et la justice.

2.    Accords de Schengen et de Dublin : OUI (unanimité)

Confrontée aux mêmes défis que ses voisins européens, la Suisse ne peut rester à l’écart des solutions qui se dessinent à l’échelle du continent. Il en découle un esprit d’ouverture et de collaboration auquel répondent les différents accords issus des négociations bilatérales II entre la Suisse et l’Union européenne.

Pour éviter que les frontières arrêtent les policiers, mais non les criminels, il s’agit impérativement d’améliorer la collaboration entre polices européennes en matière de sécurité. Avec l’Accord de Schengen, les contrôles de marchandises à la frontière et les contrôles mobiles seront toujours en place. Les policiers et douaniers suisses auront accès à une banque de données des personnes et objets recherchés alimentée par des millions d’informations (SIS), qui permet d’interpeller très rapidement les criminels. Schengen, c’est aussi des règles identiques pour accorder des visas et permettre à un touriste indien ou chinois qui visite la France ou l’Italie, de ne plus devoir demander un visa supplémentaire pour venir en Helvétie.

Avec l’Accord de Dublin, les pays européens ont mis en place un principe simple pour gérer les demandes d’asile : le requérant a la garantie d’une procédure d’asile, mais ne peut déposer qu’une seule demande dans un seul pays. Cela devrait donc générer une baisse importante des demandes d’asile en Suisse.

Sion, le 3 mai 2005