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LaGriffeBernard AttingerSi l’on en croit des rapports internationaux : la Suisse n’est pas un modèle en matière de corruption. 

Cela commence au plus haut niveau de l’Etat c’est-à-dire au Parlement. Presque tous les parlementaires ont des liens avec des lobbies ; c’est même officiel puisque chacun d’eux a le droit de faire entrer dans la salle des pas perdus deux “copains“. Selon l’infographie parue dans “Le Temps“ du 22 octobre, les milieux de la santé (pharmacologie) ont 16 députés, ceux de la construction et de l’immobilier : 24, les milieux économiques banques etc. : 25 ; les caisses maladie et assurances : 19…Je m’arrête là, je pense que la démonstration est suffisante…Tout cela est, bien entendu, bien légal avec retours d’ascenseurs et conseils d’administration.

Dans ma vie professionnelle, entré à l’Etat après les affaires Savrod and co, je pensais que la leçon avait été comprise, eh bien non…
Dans mon propre service (il y a prescription…) un de mes collaborateurs trafiquait profitant d’un chantier de  l’Etat pour obtenir des avantages sur et autour de la construction de sa maison familiale. J’ai dénoncé le cas à l’Inspection des finances, enquête il y a eu et il en est ressorti blanchi. Pourquoi ? c’est tout simple : les entrepreneurs appelés à témoigner ont nié les faits. Deuxième pourquoi ? c’est toujours aussi simple : s’ils avaient témoigné, ils auraient aussi été condamnés pour corruption de fonctionnaires.

Deux leçons à tirer : l’exemple ne doit pas venir d’en haut et la deuxième : il faut accorder l’immunité à ceux qui acceptent de témoigner dans ce genre de cas  et pour cela il faudrait changer les lois…

Bernard Attinger, PC.S