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LaGriffeBernard AttingerUn nouveau conseiller fédéral prend en charge son département. Il découvre de nombreux disfonctionnements.

Entrée en réforme permanente, dès armée 95, depuis atteinte de réformite aiguë, l’Armée, qui avait près d’un demi-million de soldats, prêts à partir, n’en a plus que 120'000. Bon, c’est déjà un progrès ! Mais, voilà, l’amaigrissement s’est fait sur la troupe tandis que le nombre d’officiers et celui des états-majors ont, eux, augmenté de 40%. Pour coordonner et couronner le tout l’Armée dispose de 600 programmes informatiques, pour la plupart incompatibles entre eux…

On pourrait rire de cette évolution et de l’état de cette armée, mais on doit aussi regarder ce qui se passe ailleurs, dans nos administrations par exemple.

Ce genre de méthode qui, sous prétexte d’améliorer les performances, introduit de plus en plus de contrôleurs, d’évaluateurs, de critères de performance, qui mets un thermomètre dans chaque trou du… pour prendre à tous moments leur température, se fait chaque fois au détriment de ceux qui, comme la troupe, font le travail. Sous prétexte d’être plus performant, on supprime ceux qui bossent, concrètement, pour en engager d’autres qui ont pour mission de contrôler comment ceux qui bossent, bossent.

Ne croyez pas que cela n’existe que chez les autres… Mes années passées dans notre administration cantonale m’ont permis de constater la même évolution. Chaque fois on a transformé des postes de ceux qui étaient au front pour gonfler l’Etat major, les administratifs, les établisseurs de statistiques, de rapports et tout et tout.

Ueli balaye le département militaire, à quand un renversement de tendance dans nos toutes nos administrations pour remettre du monde au front, au travail concret ?

Nous venons d’élire trois nouvelles paires d’yeux…Verront-elles clair ?

Bernard Attinger, PCS