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CG PCS VrA l'heure où la droite nationaliste prétend que la criminalité explose en Suisse en raison de l'ouverture des frontières, Centre Gauche-PCS Valais romand (CG-PCS) tient, en s'appuyant sur des statistiques, à remettre les pendules propagandistes à l'heure des faits. 

La criminalité explose en Suisse : FAUX 

En 2014, les tentatives d'homicides sont au nombre de 132, soit le niveau le plus bas que la Suisse ait connu depuis qu'elle comptabilise le crime. De plus, les brigandages commis avec une arme à feu sont bien moins nombreux que la moyenne 1982-2013 qui s'élevait à 383 (le nombre était même de 416 en 2010 et 551 en 1991). Par rapport à la période de référence, on observe une forte diminution (271 en 2014, soit 30% de moins). 

Les cambriolages sont quant à eux 20% en-dessous de la moyenne 1982-2013 et 37% moins nombreux que l'année record des 32 dernières années, à savoir 1998 avec 83'416 cambriolages. 

La criminalité est le fait des étrangers et des jeunes : FAUX 

De plus, l'origine ne pèse plus aucun poids lorsque l'on compare le taux de criminalité des étrangers à celui de Suisses du même sexe, de la même classe d’âge, de la même catégorie socio-économique et du même niveau de formation. En d'autres termes, il n'y a pas de différence entre les catégories "étrangers" et "nationaux". 

Le nombre de mineurs dénoncés par rapport au nombre total d'auteurs d'infractions a passé de 36% dans les années 80 à 20% entre 1990 et 2008, et maintenant à 11% depuis trois années consécutives. 

On ne fonde pas une bonne politique sur de simples préjugés 

On voit donc qu'en réalité, la Suisse est plus sûre qu'il y a 20 ans et que les jeunes se comportent toujours mieux en matière de délinquance; de quoi tordre le cou à certains clichés. Pour Centre Gauche-PCS, il est important de ne pas fonder une politique sur des impressions ou sur des faits divers mais sur des faits et des statistiques. Il se trouve que la situation en matière de criminalité s'améliore et il faut bien évidemment faire en sorte qu'elle continue sur ce chemin sans faire des jeunes et des étrangers les boucs émissaires de l'insécurité. 

Jonathan Darbellay, Maud Theler, Eliane Launaz Perrin et Anaïs Cretton 
Sion, le 14 octobre 2015