banner sion 1170x270

CG PCS VrEn réponse à la consultation cantonale, le parti Centre Gauche - PCS du Valais Romand (CG-PCS) a pris position concernant la stratégie des forces hydrauliques du canton du Valais.

CG-PCS est globalement satisfait de cette stratégie, qui tend à favoriser la collaboration entre les communes, le reste du canton et les partenaires extérieurs, et salue tout le travail fourni. Un pas important a été fait par rapport à 2011, en particulier grâce à l’analyse des défauts des modèles présentés à l’époque. La stratégie présentée rejoint en partie la position prise par CG-PCS en 2013.

CG-PCS émet cependant les remarques et propositions suivantes :

1) Politique générale de l’énergie électrique

CG-PCS est bien conscient que la politique de l’énergie électrique dépasse très largement le cadre cantonal et même national. Cependant, le Valais doit se battre pour défendre ses droits. Le prix de l’électricité ne doit pas être si bas que l’exploitation des ressources hydrauliques devienne (ou reste) non rentable. Il n’est pas admissible qu’une énergie renouvelable telle que l’énergie hydroélectrique soit menacée par le prix très bas de production d’une ressource polluante telle que le charbon. Pour CG-PCS, il n’est pas question de s’opposer au subventionnement de nouvelles sources d’énergie renouvelable telles que le photovoltaïque ou l’éolien, mais ce subventionnement doit préserver la rentabilité de l’hydroélectricité et la pérennité des installations hydroélectriques.

La mise en concurrence sauvage de l’ensemble des sources d’électricité ne peut que favoriser les sources les plus faciles à exploiter, souvent très nocives pour notre environnement, au détriment des sources renouvelables. La transition énergétique, poussée par la volonté de réduire les émanations de CO2 et de s’affranchir de l’énergie nucléaire, est un objectif soutenu par CG-PCS. L’objectif est légitime à long terme, mais n’est pas atteignable si on laisse faire le marché, qui ne vise par nature que le court terme ; il a un prix et nécessite une volonté politique.

Ainsi, notre canton et toutes ses autorités doivent aussi œuvrer à promouvoir l’hydroélectricité auprès de la population valaisanne et suisse et faire en sorte que le courant propre issu de nos barrages puisse jouer un rôle majeur durant et après cette transition énergétique.

2) Répartition des participations

CG-PCS est satisfait de l’objectif d’augmenter la participation des communes non-concédantes et du canton et considère la clef de répartition 30% - 30% - 40% comme un but louable, mais insuffisant.

CG-PCS trouve que le critère de compétence est essentiel, et il lui paraît nécessaire d’assurer une participation minimale d’un partenaire extérieur professionnel, par exemple 20%.  La compétence des partenaires extérieurs historiques ne devrait pas pouvoir être perdue lors d’un renouvellement de concession. CG-PCS est d’avis qu’il faut assurer que ces partenaires puissent continuer à participer à la production d'énergie hydraulique en Valais, car le Valais a besoin de partenaires forts certes pour partager les risques, mais aussi pour défendre son patrimoine hydraulique au niveau national, et surtout accéder aux marchés nationaux et internationaux.

3) Articulation des activités de production, de transport, de distribution et de services

CG-PCS est finalement d’avis qu’un sérieux effort de regroupement des entreprises de distribution doit être entrepris. A cet égard, il est important de promouvoir une meilleure articulation des secteurs de production, de transport, de distribution et de services.

CG-PCS propose d’étudier la possibilité d’encourager le développement d’une société valaisanne forte intégrant l’ensemble de ces activités, société à laquelle l’association des communes concédantes, les autres communes valaisannes et des partenaires suisses bien choisis seraient incités à participer. Une telle société aurait tous les atouts en mains pour valoriser et pérenniser notre production hydroélectrique et serait à même de faire face à l’évolution du marché.

CG-PCS considère qu’il est préférable de gérer une grande partie des ouvrages hydroélectriques dans une même société, plutôt qu’à travers de nombreuses sociétés, liées à chaque ouvrage de retenue.