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CG PCS VrÉnergie - Centre Gauche-PCS soutient la sortie du nucléaire et en appelle à un engagement politique ferme

Centre Gauche-PCS ne fait pas de la décroissance son programme politique. Toutefois, il faut prendre des mesures pour anticiper les effets négatifs de la raréfaction des ressources et du réchauffement climatique. Dans ce sens, la question de l’énergie joue un rôle central.

Stratégie énergétique - Centre Gauche-PCS (CG-PCS) est favorable à la mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique. Chaque année, la Suisse doit importer 80% de son énergie, ce qui représente 13 milliards de francs. Cette énergie provient essentiellement du pétrole, du gaz naturel et de l’uranium. Or ces importations profitent essentiellement à des pays comme la Libye, le Kazakhstan ou le Nigéria, peu connus pour leur respect de la démocratie et des droits de l’Homme. Avec notre politique énergétique actuelle, nous enrichissons des dictateurs ! A l’heure actuelle, la Suisse est dépendante de ces pays pour son énergie. Par contre, elle serait capable, avec une politique volontariste impliquant tous les échelons politiques (Confédération, cantons et communes), d’assurer, dès 2035, 35% de sa consommation d’énergie par des sources indigènes, voire 80% d’ici à 2050.

Investir dans des énergies indigènes et maîtriser les pertes énergétiques dans les bâtiments, c'est créer des places de travail et de la richesse. Rien qu’en 2014, le programme Bâtiments (assainissement des bâtiments), soutenu par la Confédération et les cantons, a suscité 700 millions de francs d’investissements. Depuis 2010, 15 millions de m2 de toits, façades et fenêtres ont été assainis. CG-PCS soutient cette politique et souhaite qu'elle se poursuive ces prochaines années.

Des efforts supplémentaires peuvent encore être entrepris, notamment en développant l’utilisation de l’espace construit pour y installer des panneaux solaires, des éoliennes, des turbines entraînées par les eaux usées voire des micro-éoliennes intégrées aux bâtiments. Par ailleurs, considérant la part importante des transports dans la consommation d'énergie (plus du tiers, dont 97% provenant du pétrole), CG-PCS juge essentiel d'associer toute politique sur l'énergie aux politiques liées à la mobilité.

Hydraulique - En matière d’énergie hydraulique, le Valais doit se battre pour défendre ses droits. Le prix de l’électricité ne doit pas être si bas que l’exploitation des ressources hydrauliques ne devienne (ou reste) plus rentable. Il n’est pas admissible qu’une énergie renouvelable telle que l’énergie hydroélectrique soit menacée par le prix très bas de production d’une ressource polluante comme le charbon. Pour CG-PCS, le subventionnement de nouvelles sources d’énergies renouvelables, le solaire ou l’éolien par exemple, ne doit pas s’opposer à une préservation de la rentabilité et de la pérennité des installations hydroélectriques.

Pour un marché maîtrisé - La mise en concurrence sauvage de l’ensemble des sources d’électricité ne peut que favoriser les sources les plus faciles à exploiter, souvent très nocives pour notre environnement, au détriment des sources renouvelables. La transition énergétique, poussée par la volonté de réduire les émanations de CO2 et de s’affranchir de l’énergie nucléaire, est une volonté soutenue par CG-PCS. Cet objectif est légitime à long terme, mais n’est pas réalisable si on laisse faire le marché, lequel ne vise par nature que le court terme ; a un prix et nécessite une volonté politique ferme. Ainsi, notre canton et toutes ses autorités doivent aussi œuvrer à promouvoir l’hydroélectricité auprès des populations valaisanne et suisse et faire en sorte que le courant propre issu de nos barrages puisse jouer un rôle majeur durant et après cette transition énergétique.

Robert Métrailler, Raymond Borgeat, Eliane Launaz Perrin
Le 14 septembre 2015