banner sion 1170x270

CG PCS VrCentre Gauche-PCS (CG-PCS) place les questions de formation et d'emploi au coeur de ses priorités et souhaite garantir le maintien du "modèle suisse" en la matière tout en proposant des mesures concrètes d'amélioration, notamment en matière de formation tout au long du parcours professionnel. 

En matière de formation initiale, le Valais peut compter sur des avantages indiscutables : ouverture aux langues et aux techniques d’aujourd’hui, solidité des formations gymnasiales et professionnelles, multiplicité des choix, taille humaine des établissements, maintien des jeunes écoliers dans leurs régions, etc. En matière de scolarité obligatoire, CG-PCS affirme l’importance de l’Ecole publique. Elle apporte à tous, gratuitement, ce qui permet de devenir libre, avec une attention particulière pour l’intégration harmonieuse et progressive des enfants de langue ou de culture étrangère, ainsi que des enfants en situation de handicap. CG-PCS défend le maintien d’une Ecole de qualité, tous degrés confondus, et se soucie donc de lui assurer les moyens de ses missions. 

Conçue au départ comme phase de préparation dans une perspective linéaire de la vie professionnelle, la formation doit s'adapter à un nouveau contexte : avec l’accélération des progrès techniques et l’informatisation, certains métiers subissent de profondes et rapides mutations, des professions disparaissent tandis que d’autres apparaissent. Seule une formation continue permet aujourd’hui de faire face aux aléas du marché de l’emploi et de s’adapter aux nouvelles données. 

Une économie saine repose sur des branches économiques avec du personnel qualifié, motivé et bien rémunéré. La main-d’oeuvre qualifiée et la matière grise étant les véritables richesses de la Suisse et de son économie, la tendance aux restrictions budgétaires des collectivités publiques ne doit en aucun cas prétériter la formation. Au contraire, la Confédération et les cantons doivent créer les conditions pour augmenter l’offre de places d’apprentissage en entreprise, l'offre de stages pour les jeunes (stages d'été rémunérés, stages en cours de scolarité, etc.), la formation continue des adultes (par des incitations telles que des congés-formation, bourses ou participation aux frais d’écolage et introduction de modules capitalisables), ainsi que la valorisation et la reconnaissance des acquis (expérience en entreprise ou formation continue comme éléments novateurs afin de placer un travailleur en position pour affronter une réorientation professionnelle). 

L’importance de la formation continue et du perfectionnement professionnel n’est plus à démontrer dans un monde en constante évolution. CG-PCS propose les mesures concrètes suivantes : 

  • introduction d’un congé-formation d'une durée de 5 à 10 jours par année dans les conventions collectives de travail (CCT) ; 
  • mise en place d’un chèque-formation de CHF 700 par année (mais limité dans le temps) pour les salariés disposant d’un salaire annuel inférieur à CHF 60'000 ; 
  • financement de la formation continue et du perfectionnement par les entreprises, au moins à raison de 50% pour le personnel ayant plus de 5 ans dans l’entreprise ; 
  • développement de la validation des acquis de l’expérience pour les acquis professionnels et extra-professionnels. Introduction de la certification systématique des activités bénévoles (associatif, sport, politique, culture, etc.). 

Le système suisse de formation duale est reconnu comme un excellent système de formation de notre jeunesse. Un déséquilibre entre l’offre et la demande existe cependant actuellement. Il est fondamental que les associations professionnelles et les partenaires sociaux mettent mieux en valeur la filière de l’apprentissage. CG-PCS demande aux associations patronales de mettre en place des campagnes d’information plus amples en vue de développer notamment les métiers de la construction, de l’artisanat et de l’hôtellerie. Comme le secteur de la construction est composé de nombreux travailleurs allophones, CG-PCS propose de rendre obligatoires les cours de langues pour ceux-ci, au moins jusqu'au niveau B1. 

Raymond Borgeat, Robert Métrailler, Eliane Launaz Perrin et Maud Theler 

Sion, le 24 septembre 2015