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Développement et promotion économique

Constat

La promotion économique valaisanne est déficiente. Depuis le démantèlement de SODEVAL, plus aucune stratégie claire ne semble se dessiner et surtout aucune structure performante n’est en place (rocades de personnes, peu de résultats, collaboration externe dans le cadre du DEWS peu efficace, dispersion et multiplicité des acteurs). C’est en période difficile qu’un canton doit surtout disposer d’un outil de promotion efficace, en vue de créer des emplois et de soutenir les entreprises.

Les moyens mis en place pour s’occuper de la création d’emplois ne sont pas en proportion avec ceux mis en place pour s’occuper du chômage, donc des conséquences ! Pour plus de 80 conseillers ORP, combien avons-nous de conseillers pour promouvoir la place économique valaisanne ? Le PCS demande au Canton de mettre de l’énergie, de la volonté et des moyens en vue de créer des emplois, en ne perdant pas de vue qu’une part importante des démarches intéressant les nouvelles entreprises sont internes à l’Etat : fiscalité, aménagement du territoire, autorisations de séjour et permis de travail, normes environnementales, etc.

Le PCS relève la faiblesse aussi bien de la promotion économique valaisanne endogène qu’exogène et s’inquiète à cet effet pour les résultats 2006 dans le domaine de la création d’emplois. Le Canton du Valais a confié sa promotion économique exogène à une structure intercantonale, le DEWS, dont la stabilité et la crédibilité nous font souci. La récente démission de son directeur confirme le malaise qui règne au sein de cet organisme.

Notre partenariat dans le cadre du DEWS doit être redéfini en profondeur, car le Valais finance pour plus de 2 millions de francs par année sa promotion exogène, sans avoir de véritables résultats. Actuellement, il existe un service (2 ou 3 postes à Sion) et 2 antennes (2 x 1 personne) pour le Bas et le Haut-Valais, ce qui est insuffisant pour faire face au démantèlement des places de travail (CFF, Poste, Alcan, etc.). Les villes principales devraient aussi avoir un responsable de la promotion économique, pour travailler en liaison avec la structure cantonale. Quant aux régions socioéconomiques (8 actuellement), il s’agirait aussi de se pencher sur leur nombre et sur leur mission. Ces structures sont aussi de ministructures composées souvent d’un secrétaire régional, d’une collaboratrice et d’un apprenti.

Il faut miser sur les petites et moyennes entreprises (PME), parce qu’elles représentent cette convergence du dynamisme économique et de la dimension humaine. Spécialisées et exportatrices, les PME fournissent près des 3/4 des postes de travail en Suisse. Elles contribuent de façon déterminante à la création de nouveaux postes de travail, même quand les grandes entreprises licencient. De plus, les PME sont fortement ancrées dans les différentes régions de notre pays. Sans elles, une structure économique décentralisée, donc équilibrée sur le plan régional, serait impensable. Une des faiblesses des PME réside souvent dans la base insuffisante de leur financement et dans la réalité vécue de la difficulté d’obtenir des crédits bancaires. Les collectivités publiques doivent aider les jeunes entreprises en démarrage : cela génère des emplois et des recettes fiscales supplémentaires. De plus, la création d’entreprise et l’esprit d’initiative sont entravés par des procédures bureaucratiques dont personne ne profite.

Propositions du PCS

  • Mise en place d’une véritable stratégie et d’une politique de promotion économique proactive, pour permettre l’implantation d’entreprises nouvelles créatrices d’emplois, par le renforcement du soutien financier à la création d’entreprise, par la création de zones avec facilité d’implantation, par des avantages fiscaux pour les entreprises créatrices d’emplois et pourvoyeuses de places d’apprentissage et par des défiscalisations plafonnées des montants engagés par les investisseurs privés, pour les inciter à mettre du capital-risque à disposition de nouvelles entreprises.
  • Redéfinition profonde et immédiate des missions du DEWS et de son organisation (nomination d’un nouveau responsable, cahier des charges sans ambiguïtés). Renégociation de la convention de collaboration entre les Cantons de Vaud, Neuchâtel, Jura et Valais.
  • Concentration de la promotion économique et renforcement au niveau d’un service cantonal, travaillant en étroite collaboration avec les autres partenaires concernés (Chambre de commerce, fiduciaires, régions, communes). Mise sur pied d’un vrai guichet unique, pour que les sociétés qui s’intéressent à s’implanter en Valais puissent bénéficier d’un service complet (recrutement ORP, conseils du Centre de Compétences Financières, aménagement du territoire, autorisations de séjour et permis de travail, etc.).
  • Suppression des antennes haut et bas-valaisannes de la promotion économique et structuration de la promotion économique régionale au niveau des trois régions constitutionnelles (Haut, Centre et Bas). Mise en place d’un poste de répondant/responsable de la promotion économique dans les principales villes valaisannes. poste de répondant/responsable de la promotion économique dans les principales villes valaisannes. Sensibilisation des régions et des communes, en vue de postuler pour l’obtention de sièges/succursales d’entreprises.
  • Développement des conseils et du coaching pour les jeunes souhaitant s’établir à leur compte (analyse de la situation et du marché, business plan, conseils juridiques, etc.). Développement du micro-crédit pour la promotion des petites start-ups (avec 20’000 à 40'000, on fait démarrer une entreprise, qui par la suite créera des emplois).
  • Création d’un „club de promotion extérieure du Valais“ sous la forme d’un pool d’ambassadeurs constitué de Valaisan-ne-s établis hors Canton (réseautage). Promotion des synergies avec les Valaisan-ne-s hors Canton („exode des cerveaux“), par une approche visant la transparence dans le recrutement et l’égalité des chances pour les candidatures, à l’opposé des anciennes pratiques de management par copinage (et affinités politicorégionales).
  • Promotion des transferts de connaissances entre la recherche (les Universités et les Hautes Ecoles Spécialisées comme centres de compétences) et les PME. Développement des synergies avec les Universités et la HEVs.