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L’emploi et le chômage

Constat

Le marché de l’emploi est tendu et le restera suite aux nombreuses restructurations, délocalisations, fusions et à la modernisation des moyens de production. La Suisse devra apprendre à vivre avec un seuil de chômage incompressible aux environs de 3 à 3,5%. De plus, les statistiques du seco ne mentionnent pas toutes les personnes sans emploi, ce qui enjolive les données officielles (personnes dans les programmes d’emplois temporaires, personnes sans emploi mais rémunérées par les entreprises durant plus 12 mois, etc.). Or, un emploi stable constitue un facteur important d’intégration et de reconnaissance sociale. Source de revenu, le travail prodigue aussi une dignité, un sentiment d’utilité et un statut qu’une indemnité de chômage ne peut procurer. Aussi, l’accès au marché de l’emploi est le garant de la sécurité et de la cohésion sociale.

Le PCS propose que la Confédération, les cantons, les régions et les communes mettent autant d’énergie et de moyens financiers pour agir sur les causes du chômage et la création d’emploi que sur la prise en charge des chômeurs, donc sur les conséquences. Les structures de prise en charge (ORP, syndicats, structures d’organisation d’emplois temporaires, etc.) accomplissent un très bon travail. Par contre, il manque une stratégie claire au niveau de la promotion économique valaisanne, donc de la création d’emplois.

L’emploi est la préoccupation principale de la population helvétique et les conditions-cadre doivent absolument être améliorées. En Valais, les banques, les assurances, la Poste, les CFF et Swisscom ont supprimé des centaines d’emplois, tout comme Alcan. S’il fait bon y vivre et y investir des millions de francs pour des chalets de vacances (Verbier, Crans- Montana), pourquoi ne ferait-il pas bon y travailler ? De grands industriels étrangers apprécient notre région. Ne faudraitil pas approcher ces personnes et les inciter à créer des places de travail (centres de recherches, centres administratifs).

Le fonctionnement actuel du marché de l’emploi axé sur une logique linéaire de la vie (formation – vie active à 100% – retraite) peut contribuer à la précarité de l’emploi et à sa dévalorisation. Les alternatives au plein-temps sont encore dépréciées et marginalisées, alors qu’elles comportent de nombreux avantages pour l’économie et les travailleur-se-s. Pour sortir de l’impasse, il faut impérativement redistribuer le travail dans une optique de plein emploi à temps variable.

Propositions du PCS 

  • Amélioration des conditions-cadre en vue de dynamiser le marché de l’emploi (Accords bilatéraux, fiscalité, simplification des démarches administratives pour les PME).
  • Développement et extension des conventions collectives de travail (CCT) à tous les secteurs économiques. Garantie d’un salaire de base de Fr. 3'200 pour toutes les personnes qualifiées (CFC) et avec 5 ans de pratique, afin de ne pas créer des « working poors ».
  • Introduction de modèles de retraites flexibles et de partage du temps de travail négociés entre partenaires sociaux, en vue d’ouvrir des places de travail à d’autres. Encouragement au temps partiel permettant la conciliation entre vie professionnelle et vie privée/familiale.
  • Mise en place de programmes de réinsertion pour chômeurs utiles, motivants et susceptibles d’augmenter leur employabilité. Prise en charge des charges patronales durant une année pour tout engagement de chômeur de plus de 50 ans, financée par le fonds cantonal pour l’emploi.
  • Développement de stages certifiés en entreprises et à l’étranger pour les jeunes. Promotion des stages en entreprise pour les jeunes et pour tout demandeur d’emploi (les 50 ans et plus aussi), par des incitations aux entreprises (par exemple, création d’un prix) et une aide financière atténuant les frais engendrés.
  • Renforcement des collaborations (stages, mandats) entre les Hautes Ecoles et les entreprises.

Concrétisation de la responsabilité sociale des entreprises par le développement d’une gestion participative, la mise en valeur de l’expérience/des compétences des personnes partant à la retraite dans la formation des jeunes et le développement de l’actionnariat auprès du personnel.

Sion, le 19 janvier 2006