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NorbertZuffereyAinsi, le Nouvelliste publie enfin le 12 janvier une information que tout le microcosme connaissait depuis plusieurs semaines, à savoir l’éviction de Jean Bonnard de la rédaction en chef du Nouvelliste par Jean-Marie Fournier et le Conseil d’administration du groupe Rhône Média. Selon les dires du bétonneur et roitelet de Veysonnaz, cousin de Jean-René et parrain passionné par le jeu d’influences et d’intrigues au sein du PDC, il s’agit de faire différemment avec d’autres gens et ceci n’exclut pas un changement dans le contenu du quotidien.

Le Parti Chretien-Social (PCS) tient à exprimer ses plus vives inquiétudes pour la vie démocratique en Valais, ainsi que pour l’indépendance rédactionnelle et l’ouverture du journal. Ces dernières sont pourtant les véritables garantes de son succès incontestable, face à d’évidents risques et tentations de soumission aux desiderate et caprices de Fournier et de son Conseil d’administration, synonymes de dérives de république bananière. Certains exemples, pour l’instant isolés, existent déjà. Avec la complicité d’un journaliste complaisant, Jean-Marie Fournier ne peine pas à s’offrir en partie rédactionnelle des pages pleines de publicité gratuite pour sa station et de promotion de sa politique, comme d’ailleurs Pierre-Marcel Revaz sur les vertus de son groupe de caisses maladie. Toutefois, il faut ici saluer la position claire de la Sociéte des rédacteurs du Nouvelliste qui fait part de son inquiétude face au changement de rédaction.

Tout le monde connaît le lieu de pouvoir que constituent le Nouvelliste et le groupe Rhône Média, dont le Conseil d’administration comprend à la fois des notables radicaux et d’éminents tireurs de ficelles du PDC. Au-delà des luttes politiques homériques et peu reluisantes des différents clans du Conseil d’administration et de l’enchevêtrement des liens d’intérêts, ce qui demeure incompréhensible est que, finalement, ces personnes sont avant tout des hommes d’affaires et souhaitent à ce titre faire des bénéfices. Or, c’est justement la politique d’ouverture vers le pluralisme politique lancée par François Dayer et poursuivie par Jean Bonnard qui est la raison principale de la hausse des lecteurs et de la publicité au Nouvelliste. Du point de vue économique et financier, cette décision est donc aussi stupide. Ce n’est pas en misant sur une ligne éditoriale complaisante pour certains affairistes locaux et pour les défenseurs d’Econe et des milieux ultra-conservateurs que le Nouvelliste, véritable élément constitutif de l’identité valaisanne, progressera encore et pourra donc à terme survivre.

Norbert Zufferey, president du PCS
Janvier 2007