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Publication : 25 octobre 2009

Dans l’affaire Muammar*, il semble évident que le père n’ait pas réussi l’éducation du fils. Il semble difficile d’être à la fois chef d’Etat et père : voir Bush père et Bush junior…

Cela étant grâce à son zèle, la police genevoise, avertie pourtant de faire gaffe par la Confédération, nous a engagé dans une histoire qui n’est pas prêt de finir. Chaque fois que l’on croit que ça va se calmer, il faut que quelqu’un réanime la flamme.

Notre Président, qui va faire son chemin de Canossa pour ramener des valises, dans son avion et sous ses yeux…

Quelques semaines plus tard c’est la Tribune de Genève qui trouve moyen d’obtenir, grâce à une complaisance au sein des autorités judiciaires genevoises, les photos d’identité du “sale gamin“ et de les publier: face et profil, rien de plus humiliant que ce genre de photos : de quoi faire plaisir au père outragé et d’en remettre une couche.

Puis c’est le candidat au conseil fédéral qui déclare aux médias, qui se dépêchent de le diffuser, qu’il faut refaire le coup de la libération des otages d’Entebbe, en oubliant que notre armée n’est pas israélienne : le prétexte pour Muammar de recoffrer, on ne sait où, les deux p’tits-suisses. En voilà un qui a vite appris à vautrer ses pieds dans le plat.

Pour faire bonne mesure notre Téléjournal présente dimanche soir (20 oct.) une vidéo, manipulée par un jeune haut valaisan, montrant notre chef des armées ferraillant sur une cible qu’une voix présente comme le gamin du chef de l’Etat en question, le traitant en plus de connard…L’armée est furieuse, mais la liberté d’expression est sauve.

On sait que l’on est observé, que la liberté de deux innocents est en jeu, faut-il vraiment que nos médias soient aussi irresponsables et fassent tout pour qu’ils restent en tôle ?

Il y a des claques qui se perdent, celles que des pères devraient donner à des fils et celles que les fêlés du scoop devraient recevoir.

Bernard Attinger, PCS

*nom connu de la rédaction