Séance du 31.01.09 : voilà que le rédacteur en chef, du quotidien valaisan, se met à penser à un retour de la peine de mort. On le savait assez à droite, on le pensait quand même moins noir.
Prôner la peine de mort dans le cas du forcené, tueur dans la crèche belge, c’est demander l’exécution d’un débile, fortement dérangé et forcement irresponsable. Même les Etats-unis ne le font pas. Pour être “coupable“, il faut en premier lieu être responsable. Dans un cas pareil, à l’évidence, ça ne peut être le cas. Revendiquer le rétablissement de la peine de mort c’est du populisme de très bas étage. Les malades, on doit les soigner et, si ça n’est pas possible, les enfermer pour mettre la population à l’abri.
Cette proposition rejoint, dans l’histoire récente, l’action des Nazis qui éliminaient les “faibles d’esprit“ en même temps que les juifs, les Tziganes et les homosexuels. Moi j’aurais honte de rejoindre cette bande de criminels.
C’est aussi un retour en arrière, un déficit de civilisation, surtout dans un canton, comme le nôtre, qui a vu sa dernière exécution capitale* le 28 février 1842, soit bien plus d’un siècle avant le renoncement à cette peine capitale chez nos voisins (grâce à François Mitterrand et Robert Badinter).
Bernard Attinger, PCS
PS.- les égoïstes ne vaccinent pas leurs enfants contre la rougeole, ils comptent sur la vaccination des autres pour protéger les leurs, mais ça ne marche pas quand ils les concentrent dans une même école “Steiner“
* voir l’excellente publication de Pascal Rey “les derniers condamnés à mort“ éd. à la carte
