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La formation continue

Constat

L’importance de la formation continue et du perfectionnement professionnel n’est plus à démontrer dans un monde en constante évolution. La période du « diplôme en poche » est révolue. Conçue au départ comme phase de préparation à un métier dans une perspective linéaire de la vie, la formation fait désormais partie intégrante de la vie.

Avec l’accélération des progrès techniques et l’informatisation, certains métiers subissent rapidement de profondes mutations, des professions disparaissent, d’autres apparaissent. Seule une formation continue permet aujourd’hui de faire face aux aléas du marché de l’emploi et de s’adapter aux nouvelles données. Au-delà du perfectionnement continu qui permet d’intégrer au fur et à mesure les nouvelles techniques et connaissances, la réorientation professionnelle peut être nécessaire en tout temps.

Le financement de la formation continue reste encore flou et chaque collaboratrice et collaborateur doit rechercher une solution bilatérale avec son employeur (tout comme pour le temps à disposition pour se former). Finalement, la formation continue dépend grandement de la bonne volonté de l’entreprise.

Le PCS déplore que la formation continue ne soit pas mieux réglée en Suisse. Tout le monde reconnaît son importance dans un pays où la matière grise joue un rôle primordial. L’offre en formation est abondante. L’introduction du label « eduqua » est un bon élément pour le PCS, car il garantit un standard de qualité pour la clientèle.

Les entreprises doivent veiller à développer l’auto-formation à la place de travail, car c’est aussi un excellent moyen de former son personnel sans avoir recours à des intervenants externes (informatique, langues, etc.). Le PCS soutient les rocades internes entre les services (selon les possibilités), car cela donne une vue d’ensemble de l’activité de l’entreprise et développe d’autres compétences chez les collaboratrices et collaborateurs.

Enfin, la formation ne se limite plus uniquement à l’acquisition de connaissances utiles à l’exercice d’un métier. Elle est un processus d’apprentissage permanent, dont la finalité est justement la capacité d’apprendre. Le travail devient luimême un lieu de formation, comme du reste bon nombre d’activités extra-professionnelles. Les investissements dans la formation sont un investissement dans l’avenir de notre économie.

Propositions du PCS

  • Introduction d’une durée de 5 à 10 jours de congé-formation par année dans les conventions collectives de travail (CCT).
  • Mise en place d’un chèque-formation de Fr. 700 par année (mais limité dans le temps) pour les salariés disposant d’un salaire annuel inférieur à Fr. 60'000.
  • Financement de la formation continue et du perfectionnement par les entreprises, au moins à raison de 50% pour le personnel ayant plus de 5 ans dans l’entreprise. Développement de l’auto-formation et des groupes de formation en entreprise. Encouragement aux entreprises à s’investir plus dans la formation continue du personnel, par le biais de rabais fiscaux.
  • Développement de la validation des acquis de l’expérience (par un système de validation cantonal) pour les acquis professionnels et extra-professionnels. Introduction de la certification systématique des activités bénévoles (associatif, sport, politique, culture, etc.).
  • Promotion de la formation continue en général et responsabilisation de chacun-e pour se former continuellement, en vue d’augmenter son « employabilité ». Sensibilisation des chefs d’entreprises, des employés, des syndicats, des enseignants et des étudiants, sur l’importance de la formation continue tout au long de la carrière.
  • Promotion de la notion de gestion de carrière et développement de la formation permanente des adultes, par des incitations telles que, outre le chèque-formation, les congés-formation, les bourses, une participation aux frais d’écolage et l’introduction de modules capitalisables.