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NorbertZuffereyTel est le choix qui attend la population suisse le 11 mars prochain, lorsqu’elle se prononcera sur l’initiative de la caisse unique, lancée par le Mouvement populaire des familles, qui demande une détermination entre, d’une part, un changement de système porteur d’espoir et, d’autre part, le maintien d’une boîte noire monstrueuse qui ne marche pas et qui est complètement opaque.

Car enfin, est-ce que les personnes de bonne volonté peuvent se satisfaire honnêtement du système actuel dont les dérives perverses sont connues de toutes et de tous ? Des primes d’assurance-maladie qui assomment la fameuse classe moyenne – désormais draguée par tous les partis politiques. 87 caisses-maladie avec autant de conseils d’administration, de comités de directions, de rémunérations pharaoniques et de frais de marketing, qui coûtent énormément au contribuable-assuré. Une concurrence entre caisses n’ayant pas fait baisser les primes, ou tout le moins limiter leur hausse, mais débouchant sur une course aux bons risques. Que dire des « bâtiments paquebot » construits par les assureurs-maladie ? Que dire de la constitution de réserves beaucoup trop importantes par les assureurs-maladie, spoliant ainsi les assurés de moyens financiers ? Que dire des dépenses de campagne des assureurs-maladie contre la caisse unique scandaleusement financées par les primes des assurés ? Que dire enfin de la proximité, pour ne pas dire plus, entre le Ministre en charge de la santé, pourtant garant de l’intérêt général, et le patron du Groupe Mutuel, défenseur d’un intérêt particulier sectoriel ?

Contre ce réquisitoire à charge, on nous fera certes le chantage aux places de travail, au nombre de plusieurs centaines en Valais. Cette question de l’emploi est tout à fait légitime. Il ne faut pas perdre de vue que la caisse unique aura aussi besoin de personnel qualifié et expert pour réaliser le travail actuel. S’il y aura réduction du personnel, le processus de transition s’échelonnera sur plusieurs années. Des solutions de réorientation pour le personnel « surnuméraire » existent, au niveau des activités de contrôle des factures et de prévention sanitaire.

Au-delà de la querelle des chiffres actuelle, voilà les vrais enjeux de la votation sur la caisse unique, qui poussent le PCS Suisse à accepter cette initiative !

Norbert Zufferey, ancien président du PCS
Février 2007