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L’énergie

Des défis majeurs

L’épuisement prochain des ressources énergétiques fossiles (pétrole et gaz) et la nécessité d’une meilleure protection de notre environnement naturel sont des défis de grande envergure pour le 21e siècle. Les choix en matière de politique énergétique sont capitaux dans une perspective de développement durable.

Le Valais possède des ressources à faire valoir s'il sait jouer de ses atouts. C’est à ce titre qu’une taxe sur l’énergie est nécessaire pour favoriser un approvisionnement énergétique sûr et respectueux de l’environnement (énergies renouvelables: énergie hydraulique, énergie solaire, bois), dans l’optique de l’ouverture du marché européen de l’électricité, où la Suisse occupe une place de choix.

La taxe sur l’énergie pourra être affectée à la promotion des énergies renouvelables, à l’assainissement des entreprises électriques fortement endettées, ainsi qu’au maintien et au renouvellement des infrastructures existantes (11 milliards de francs pour les 25 prochaines années).


Les forces en matière d’énergie

  • A partir de la force hydraulique, la Suisse bénéficie d’un fort potentiel pour produire de l’électricité. Ce mode de production est idéal pour mettre à disposition de l'énergie en fonction de la demande.
  • La population a un savoir-faire et des connaissances en matière énergétique.
  • Les écoles supérieures ont des compétences en matière de recherches énergétiques et de promotion de nouvelles énergies renouvelables (solaire, biomasse, nouveaux moteurs).
  • La taxe sur l'énergie et la taxe sur le CO2 vont dans le sens d'une promotion de l’hydroélectricité.
  • Très polluants, les transports de marchandises sur des grandes distances doivent être imposés par des taxes coordonnées sur le plan international.
  • Les redevances hydrauliques ont fait leur preuve, et la volonté de les remplacer par des subventions est inacceptable. Ces redevances sont insignifiantes pour le consommateur final d’énergie.
  • L’ouverture des marchés va entraîner un équilibre des prix en Europe. Dans ce contexte, la Suisse doit mettre en place des garde-fous, pour éviter de mettre en danger sa production hydroélectrique.


Les faiblesses en matière d’énergie

  • Une ouverture précipitée du marché de l’électricité aurait des conséquences fâcheuses. L’électricité bon marché issue de centrales nucléaires d'Europe de l'Est, produite dans des conditions de sécurité douteuses, risque d’envahir le marché.
  • Le bas prix des énergies fossiles (carburants, charbon, etc.), par rapport aux énergies renouvelables, ne favorise pas l’utilisation de ces dernières.
  • De nombreuses entreprises du secteur sont en voie d'assainissement financier. La Suisse a une très forte dépendance énergétique, puisqu’elle importe les 80% de ses besoins énergétiques.
  • Le prix de l'électricité est élevé pour les entreprises. Les alternatives au nucléaire sont absentes à moyen terme.
  • Les récents investissements non-amortissables (INA). Au moment de la planification des ouvrages, il était impossible de prévoir la subite ouverture du marché et l'effondrement des prix.
  • Dans ces conditions, leur amortissement devient très difficile sans mesures compensatoires. Il y a la réticence des investisseurs à financer des augmentations de capital ou de nouveaux investissements, en raison de l’insécurité engendrée par l’ouverture du marché.
  • De nombreux milieux économiques et politiques montrent une forte résistance à l'introduction de nouvelles taxes.


Le Valais et la Suisse ont des ressources à faire valoir, osons:

  • Promouvoir les énergies renouvelables, en particulier l’hydroélectricité et le bois, en taxant les énergies fossiles. La taxe d’incitation de 0,4 ct/kW peut soutenir les énergies renouvelables et permettre un système d’assainissement des entreprises électriques.
  • Moderniser et renouveler les installations existantes.
  • Préparer l’ouverture du marché, en sauvegardant également les intérêts des ménages privés au niveau du prix de l’électricité (la concurrence pour fournir les grandes entreprises est supportée par les consommateurs).
  • Favoriser la recherche et le développement de nouvelles énergies propres.
  • Réfléchir à une meilleure distribution de l’électricité, favorable aux consommateurs et aux distributeurs.
  • Introduire des mesures peu onéreuses et concrètes, comme par exemple l'obligation d'ajouter 2% de biodiesel aux carburants diesel minéraux (biocarburant de colza suisse), à l'instar des réalisations autrichiennes.
  • Oeuvrer sur le plan international pour l’introduction de normes sociales et surtout environnementales dans le domaine de l’énergie. Il est inadmissible d’importer à vil prix de l’énergie produite dans des conditions de sécurité minables, au mépris des employés et des populations environnantes.


Il faut permettre un approvisionnement énergétique sûr et soutenable pour l’environnement