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LaGriffeBernard AttingerLorsque l’on a construit la transversale Hérens-Platta, on savait déjà où se trouvait l’hôpital…On aurait donc pu imaginer l’utilité d’une liaison directe autoroute-hôpital…

Merci, un quart de siècle plus tard, c’est fait.

Pour ce faire on a travaillé, modifié, cassé. Tout cela ne me gênerait pas si l’on n’en avait pas profité pour réduire, à une voie, par sens, la largeur de la route. C’est bien de réduire les surfaces goudronnées mais encore faut-il le faire à bon escient. Dans le cas particulier, au lieu de profiter de cette deuxième piste, devenue semble-t-il moins utile, pour la donner aux cyclistes, en faire une bande d’arrêt d’urgence ou une piste d’accélération pour ceux qui sortent de la station-service, on a dépensé des milliers de francs pour détruire des surfaces goudronnées qui auraient pu trouver ces autres utilités. Au premier accident, la route sera bouchée et il se trouvera bien un jour un automobiliste pour provoquer un accident en sortant de la station-service.

Dans le même ordre d’idée, “ils“ ont détruit à grands frais les caniveaux situés le long de l’autoroute pour les remplacer par des surfaces de terre. Ces caniveaux avaient été construits pour conduire les eaux de surface vers des décanteurs-deshuileurs afin que l’eau, redevenue propre puisse être réintroduite dans la nappe. La terre, mise à leur place, est sensée se charger de ces huiles pour être enlevée régulièrement puis brûlée… Beau progrès, mais imaginez entre Riddes et Saxon un camion-citerne qui se renverse… Combien la terre absorbera-t-elle de litres avant de laisser le solde pénétrer dans la nappe ? Les caniveaux auraient, eux, eu la capacité de conduire ces pollutions et de donner du temps pour agir avant que ces eaux sales n’arrivent au bassin de décantation et ça n’aurait rien coûté !

Quelqu’un va me répondre que c’est à cause de nouvelles normes fédérales. Les normes ça ne devraient pas empêcher de réfléchir... Et ceux qui les créent ne se demandent pas combien ça coûte car ce sont, souvent, les mêmes qui, ensuite, font les études et les travaux!

Vous et moi, eh bien nous payons !

Bernard Attinger, Sion