À force que crier “la crise“ qu’à la fin, elle arrive !
La crise, ça ne devrait être que pour ceux qui ont spéculé en bourse, pour ceux qui ont gobé les propos de boni-menteurs qui promettaient du 15%…Le malheur c’est qu’ils ne sont pas seuls à payer, les “innocents“ trinquent aussi.
Cela étant dit, on peut se rappeler que les crises, ça peut avoir du bon, à condition de savoir en tirer les leçons. J’en veux pour preuve la grande crise de nos vins. Après la catastrophe de la surproduction, de la gouille et de la mévente, le Valais a su relever la tête. Cette crise nous a fait faire d’énormes progrès et nos vins sont nettement meilleurs qu’avant.
De même les crises énergétiques, le coût du pétrole, nous font prendre conscience de nos dépendances.
Cette crise, financière prend ses fondements dans la vie à crédit, dans une manière de vivre au-dessus de nos moyens. Elle a pris sa source dans des crédits immobiliers accordés à des familles qui n’avaient pas les moyens de payer leurs intérêts ni d’amortir leur dette. À côté de cela il y a tous ces Américains qui vivent aux dépens de leurs nombreuses cartes de crédits. On dépensait trop, ça faisait marcher l’économie et maintenant il faut en payer l’addition ! Il en est de même avec les dépenses énergétiques : la planète puise largement dans ses réserves, sans aucun égard pour les générations futures.
La leçon que l’on devrait tirer de cette crise c’est qu’il faut absolument réduire la voilure, consommer moins et épargner les ressources de la planète. Cette crise devrait appeler de nouvelles manières de vivre et de penser, des nouvelles valeurs et une révision de nos comportements. Même si cela est difficile, il ne faudrait pas attendre la fin de la crise pour pouvoir recommencer, comme avant. Ça serait alors une belle occasion ratée, et la préparation de la suivante…
Bernard Attinger PCS, 24 janvier 2009
PS. Davos c’est bien : les retombées économiques pour eux, les FA18 pour nous… Une belle efficacité… pour eux !
