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LaGriffeBernard AttingerLa chute du mur de Berlin a marqué la fin de l’empire soviétique et en même temps celle d’une forme de communisme qui s’était transformé en capitalisme d’Etat.

L’affaire des subprimes, avec toutes ses réactions en chaîne, marque elle aussi la fin d’une forme de capitalisme et le retour à un néo-capitalisme d’Etat.

Un parallèle peut être tiré entre ces deux chutes.

Dans le premier cas, un système, qui se voulait égalitaire et juste, a périclité parce qu’il présupposait une nature humaine idéale en oubliant une réalité : c’est l’intérêt individuel qui domine. Un agriculteur produira beaucoup plus s’il tire, de sa production, un intérêt direct ; si une bonne production ne lui rapporte rien de plus qu’une mauvaise, à quoi bon bosser. Ce principe demeure malgré l’idéalisme de quelques âmes bien pensantes. Seule la république des Guaranis, chère à feu notre abbé Lugon, avait, peut-être, contredit ce principe. On peut donc rêver d’une société idéale, sans riche ni pauvre, sans exploiteur ni exploité, mais tant que l’homme n’agira que dans son intérêt direct et personnel, ce rêve restera une douce utopie.

Dans le deuxième exemple, celui qui est en train de détruire une économie libérale, basée sur le moins de contrôle étatique possible, et où chacun ne pense qu’à son bonus, à son profit immédiat, la débandade trouve la même cause : la cupidité.

Cupidité et courte vue, profit immédiat et égoïsme : la nature humaine n’est-elle vraiment que cela?

En ce début de 2009, recherchons les vraies valeurs, les  qualités de vie dans une société équilibrée, respectueuse de l’autre ; considérons l’avenir à long terme et l’usage raisonnable des ressources de la planète. Tout cela n’est-il pas le programme d’une gauche, un programme côté cœur ?

Bernard Attinger, PCS