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Publication : 13 mai 1998

Le programme du PaCS – Le Nouvelliste, 13 mai 1998

Présentation à Sion d'un programme politique. Liberté d'action, solidarité, subsidiarité seront à la base des actions du Parti chrétien-social du Valais romand.

Le comité actuel du PaCS est composé des personnes suivantes : M. Pierre-Louis Zuber, président, Mme Marie-Jo Gay, MM. Jean-Michel Zufferey, Charly Darbellay, Norbert Zufferey, Paul Bourguinet, Eddy Cotter, Jacques Emery, Florian Boisset et Benoît Fournier. A relever que le comité du PaCS affirme ne pas être le bras politique des syndicats, mais que ces derniers ont leur place dans ses rangs, au vu des valeurs défendues.

Emploi et chômage, fiscalité, assurances sociales, santé et ouverture au monde, ce sont les valeurs et principes que veut défendre le Parti chrétien-social du Valais romand (PaCS). Cette plate-forme politique a été présentée hier à la presse par le comité du parti, présidé par M. Pierre-Louis Zuber.

Le PaCS se définit comme un parti de membres, qui se réfère à l'éthique sociale chrétienne et aux principes fondamentaux du PDC suisse auquel il s'est affilié le 9 mai dernier. Il devient ainsi l'une des quatre formations politiques valaisannes membres du même parti sur le plan national.

Semaine de quatre jours

Parmi les propositions et mesures envisagées par le PaCS pour lutter contre le chômage, à relever celle d'une semaine de travail de quatre jours, financée par l'exonération des cotisations sociales en cas de création de plus de 10% de postes supplémentaires, et par une baisse moyenne de 3% des salaires (bas revenus pas touchés). Dans le domaine de la fiscalité, le PaCS propose entre autres mesures le renforcement de la TVA, le basculement de l'imposition du travail vers le capital, la taxation des énergies, ou encore l'imposition sur les gains privés en capitaux ou sur les successions supérieures à 1 million de francs. Dans celui des assurances sociales, le parti prône l'instauration d'un revenu minimum garanti pour les chômeurs en fin de droit ou encore le déplafonnement des salaires soumis à contributions.

Oui à l'Europe

Sur le plan international, le PaCS a fixé comme objectif une adhésion rapide à l'Union européenne et à l'union économique et monétaire, ainsi qu'une gestion humaine de la question des réfugiés, avec accélération des procédures administratives. Il propose encore de consacrer le 1% du produit national brut à la politique de coopération et d'aide au développement dans les pays en voie de développement. On trouve encore dans cette plate-forme politique la proposition d'un réexamen du principe de neutralité, moyen et non pas fin de la politique extérieure de notre pays.

Présent lors des élections fédérales

Fondé en juin 1997 à Saint-Léonard, le PaCS compte un effectif d'environ 300 membres, qui seront convoqués en assemblée générale le samedi 6 juin prochain. Le programme politique leur sera soumis lors de cette rencontre.

«Notre nouveau parti est l'un des éléments de ce morcellement politique de la sensibilité démocrate-chrétienne», commentait hier matin le président Pierre-Louis Zuber. «Nous pouvons ainsi repartir sur de nouvelles bases, plus solides, manifester notre identité propre. Ce qui ne nous empêchera pas de soutenir des actions d'autres formations lorsqu'elles correspondent à nos objectifs. Nous avons aussi l'intention de déposer une liste du PaCS lors des prochaines votations fédérales, pour le National comme pour les Etats. Mais lors de l'assemblée du 6 juin, nous étudierons les éventuelles possibilités d'apparentement», précisait le président du PaCS.

Norbert Wicky