La question de la famille concerne une quinzaine de services de l’administration cantonale, et une cinquantaine de prestations de l’Etat. Ce qui manque, c’est une vision cohérente de la problématique de la famille, et une coordination entre ces différents services.
Quelles sont les familles que nous voulons soutenir ? Les ménages en Valais augmentent en nombre, mais se font plus petits : la moyenne est de 2.2 personnes par ménage. Les ménages avec enfants ne sont pas la majorité : il y a 35% de couples avec enfants et 6% de familles monoparentales. Plus de 26% des ménages sont des couples sans enfants, et 31% sont des personnes seules.
Quel genre de promotion voulons-nous ? Encourager la natalité et inciter plus de couples à devenir parents ? Oui, mais il s’agit aussi d’assurer une bonne éducation et un niveau de vie décent à nos enfants. De permettre à la femme qui a une profession, de la maintenir et de ne pas perdre ses compétences pendant les années qu’elle consacre du temps à ses enfants. De permettre au père de réduire son temps de travail et d’avoir du temps pour sa famille aussi.
Cette nouvelle politique doit permettre aux hommes et aux femmes de concilier vie professionnelle et vie familiale. Elle doit apporter les infrastructures nécessaires et adaptées, telles que crèches et garderies, avec des horaires scolaires adéquats et des repas à midi. Elle doit assurer une politique fiscale qui ne désavantage pas les familles, qui reconnaît les coûts réels de la formation, de la garde et des aides de ménage, et qui protège les familles les moins nanties. Elle doit encourager les employeurs à faire preuve de flexibilité quant aux horaires de travail et les plans de carrières. Elle doit garantir un accès aux soins de qualité pour tous, en répartissant équitablement la facture.
C’est un projet ambitieux qui mérite les ressources adéquates, et un engagement sans faille de la part de notre gouvernement. Il est temps de passer des paroles aux actes.
Denyse Betchov Gabioud
Février 2005
