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NorbertZuffereyLe groupe de travail nommé par le Gouvernement cantonal pour réfléchir à un concept d’intégration des étrangers a présenté ses conclusions il y a peu. Il s’agit de saluer cette démarche. Des constats et des propositions : les politiques doivent à présent prendre le relais.

Le premier pas vers l’intégration consiste en une connaissance des coutumes du lieu de vie, ainsi que des principes fondamentaux de notre Etat de droit. En parallèle, il s’agit d’informer la société valaisanne sur les modes de vie, les croyances religieuses et l’apport concret des migrants.

La question de la langue doit être traitée de manière prioritaire : la maîtrise du français ou de l’allemand est le facteur incontournable d’une intégration réussie.

Traiter de la question de la sécurité équivaut à relever le respect des règles par la très grande majorité des étrangers. Pour lutter contre le sentiment d’insécurité, des actions de prévention, avec notamment des éducateurs de rue, doivent être encouragées et les mesures de police appliquées sans faille à l’encontre des criminels.

Le Canton doit donner un signal politique fort, en dégageant une dotation budgétaire pour participer au financement des activités pour l’intégration des étrangers. Les villes valaisannes devraient désigner une personne en charge de l’intégration des étrangers et créer une Commission communale consultative des étrangers avec participation de représentants des communautés étrangères.

La participation des étrangers au fonctionnement de la démocratie valaisanne favorise leur intégration. Il est donc nécessaire de modifier la Constitution pour permettre aux étrangers résidant régulièrement en Suisse, depuis plusieurs années et dans la même commune, de voter sur le plan local.

La durée des procédures de naturalisation, longues et fastidieuses, et les tarifs, souvent confiscatoires, doivent être rapidement revus (progressivité de la taxation selon le revenu, voire simple couverture des émoluments administratifs).

Le vieillissement de la population et la faible natalité provoqueront des besoins en forces vives. La présence de communautés étrangères constitue donc un enrichissement incontestable pour notre développement économique, culturel et démographique.

Aussi, il doit être possible d’aimer son canton et son pays, et de ne pas oublier que ces étrangers ont contribué de manière essentielle à la prospérité de notre pays, qui fut d’ailleurs aussi une terre d’où des milliers d’Helvètes ont dû partir sous d’autres latitudes.

Norbert Zufferey, Président du PCS
Août 2004