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NorbertZuffereyAprès les résultats des dernières votations fédérales, voici les partis politiques se fendre en propositions de politique familiale. S’il y a matière à se réjouir autour de ce consensus, nos représentants semblent soudain découvrir des idées qu’ils auraient pu défendre bien avant, mais il est sans doute plus aisé de poser devant le photographe le verre de vin à la main et le sourire forcé.

La famille donc, objet de toutes les convoitises. La famille, ou plutôt les familles, dans la mesure où elle a plusieurs visages. On se marie moins, on a moins d’enfants, on divorce plus. Face au couple sans enfant, aux concubins, à la famille monoparentale ou à celle recomposée, la famille avec un père, une mère et des enfants ne constitue plus la norme. On peut le déplorer, mais c’est ainsi.

L’objectif central de toute politique familiale est le développement harmonieux de l’enfant et du couple. De nombreuses familles sont hélas confrontées à la pauvreté et élever des enfants ne doit pas être un luxe.

Certaines déductions fiscales s’imposent d’elles-mêmes, à savoir celles pour les frais de garde des enfants et celles concernant les primes d’assurance-maladie (déductions sur le montant d’impôt et non sur le montant imposable, par justice fiscale). Au niveau de l’imposition, différents systèmes existent, comme le splitting ou le quotient familial. En outre, les allocations familiales doivent tenir compte davantage du coût effectif des enfants, tout en restant à un niveau finançable.

De nouvelles formes de temps de travail doivent être examinées, à l’instar d’horaires continus d’enseignement scolaire et d’une répartition plus égalitaire du travail au sein de la famille. Le nombre de places pour des enfants en âge préscolaire (crèches, mamans de jour) est nettement insuffisant et le prix à payer parfois inabordable. Confédération, cantons et communes, mais aussi l’économie qui en profite grandement – et certains patrons l’ont compris – doivent apporter leur concours à une amélioration de l’offre de structures d’accueil. Ou alors, disons clairement que nous voulons que les femmes restent derrière les fourneaux !

Chaque membre de la famille est en droit d’attendre que son travail soit reconnu à sa juste valeur et il s’agit donc de prendre en compte les travaux d’éducation et de soins effectués dans le cadre familial, notamment pour le calcul des prestations des assurances sociales (proposition d’un certificat du temps de travail familial).

Un rendez-vous capital nous attend déjà en septembre: dire OUI au financement du congé maternité. Le combat en Valais ne fait que commencer !

Norbert Zufferey, Président du Parti chrétien-social
Juin 2004