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NorbertZuffereyLors de la consultation conduite par l’Etat du Valais, le Parti Chrétien-Social a soutenu le principe de l’inscription dans la loi du Réseau Santé Valais (RSV), afin de finaliser les réformes entreprises et de disposer d’une planification hospitalière performante. Le PCS a toutefois insisté sur l’amélioration incontournable de l’information à la population.

Rappelant le rôle fondamental des CMS dans l’offre sanitaire valaisanne, le PCS s’est en outre prononcé pour leur intégration au sein du RSV – pour offrir des prestations uniformes dans tout le canton –, mais en procédant par étape et en gérant préalablement l’intégration des soins aigus. Le PCS s’est montré favorable à une participation communale aux frais d’exploitation des EMS et au renforcement de la collaboration intercommunale.

Il faut reconnaître que ce dossier très sensible fait ressortir des dérives et travers propres à notre Canton, à savoir les querelles de clochers – les hôpitaux constituant souvent, comme plus grand employeur de la région, les cathédrales intouchables des temps modernes – et le régionalisme étriqué, exacerbé par certains politiques en mal de populisme et de mandats cantonaux. Toutefois, ces pratiques coûtent très cher et provoquent une dispersion des forces, dont le Canton ne peut se permettre le luxe. Dans le cas d’espèce, l’intérêt général ou le Bien commun doit prévaloir sur les intérêts particuliers partisans et régionaux.

La restructuration actuelle est un terrain miné où beaucoup d’intérêts politiques et  financiers sont en jeu. Cependant, des défis bien plus importants se posent à moyen terme. Le RSV est amené à permettre l’émergence de centres d’excellence spécialisés et une concentration des cas, pour atteindre une masse-critique. La collaboration intercantonale, selon l’expérience chablaisienne, et les relations avec des centres de compétence universitaires hors Canton doivent être soutenues.

Le RSV connaît une sous-dotation en personnel, qui peut provoquer une diminution de la qualité du travail. Il s’agit donc de promouvoir ces formations auprès des jeunes : infirmier-ère avec la nouvelle HES2, CFC d’assistant-e en soins et santé communautaires, bourses pour les études en médecine. Ceci doit permettre de tenir compte de la nette diminution d’attractivité des professions médicales et d’anticiper des problèmes de pénurie pour le Valais.

Cette restructuration exige donc un changement profond des mentalités et des habitudes de tous les partenaires du secteur sanitaire et de la population, puisque ces adaptations ne pourront se faire sans eux.

Norbert Zufferey, président du PCS
Octobre 2005