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La campagne électorale entre dans sa phase finale et il serait dommage que les électeurs ne fondent leur choix que sur quelques slogans habilement mis en scène. Quelques précisions s'imposent.

Vous croyez que l'Etat doit réduire drastiquement son train de vie et que les prestations sociales sont à revoir à la baisse. Dans ce cas, votez à droite ou à l'extrême-droite avec l'UDC. Mais si ce projet politique aboutit, soyez cohérent avec votre choix et :

  • ne vous plaignez pas des 5 heures d'attente aux urgences de l'hôpital,
  • ne hurlez pas contre la police, qui viendra 2 jours après votre appel,
  • ne criez pas au scandale si vous perdez votre emploi et n'avez droit qu'à 100 indemnités de chômage,
  • ne soyez pas écoeurés si votre assurance maladie refuse la prise en charge de soins jugés superflus, même s'ils vous paraissent absolument nécessaires,
  • ne fulminez pas contre les services sociaux, si vous vous retrouvez sans ressources et qu'on vous glisse une invitation pour la soupe populaire.

C'est ce que vous voulez au travers de votre choix dans les urnes. Et la liste de vos grincements de dents à venir n'est pas exhaustive !

Bien sûr, si à l'instar de certains ténors de la droite libérale, vous disposez de quelques dizaines de millions sur des comptes à l'étranger, ce n'est pas un problème. Vous n'avez pas besoin des prestations de l'Etat. Qu'importe que vous ayez ou non un emploi. Qu'importe l'assurance maladie obligatoire, car vous pouvez vous offrir les soins médicaux même de confort. Qu'importe que la police ait un effectif suffisant pour assurer la protection des personnes et des biens, car des gardes privés peuvent le faire pour vous. Qu'importe l'aide sociale, alors que quelques billets glissés dans la crousille de la soupe populaire suffisent à vous donner bonne conscience.

Si vous n'êtes pas de ceux-là, réfléchissez avant de faire votre choix définitif et prenez le temps de découvrir ce qui se cache derrière des slogans de campagne qui flattent la sensibilité de l'électeur.

Nous, Chrétiens-Sociaux, ne partageons pas cette vision politique. Nous ne croyons pas, au contraire de la gauche, en l'Etat providence, qui annihile toute responsabilité individuelle, mais nous nous engageons fermement en faveur d'un Etat fort, qui assure la répartition des richesses du pays, qui garantisse l'égalité des chances pour tous en matière de sécurité, de formation ou de soins, et qui puisse venir en aide à ceux que la maladie, le chômage ou l'accident a temporairement jetés dans le besoin.

Hervé Roh
Candidat au Conseil national