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HerveRohJe ne veux plus prononcer son nom, car l’urticaire me guette, mais il faut admettre que ce parti est en passe de réussir une nouvelle fois le tour de force de focaliser sur lui l’attention des médias et du public. La recette ? Désigner des boucs émissaires, jouer sur les peurs des gens, attiser le sentiment d’insécurité, exacerber les tensions et, dernier en date, se dévoiler, à grand renfort de propagande et d'espèces sonnantes et trébuchantes, en victime d’une cabale. Qu’il est loin le temps où ce parti fondait son action politique sur le bon sens des gens de la terre ! Désormais, la seule mesure qu’il connaît, c’est la démesure des mots et la violence provocatrice des images. Ca me rappelle cette « peste brune » nauséabonde qu’évoquaient nos livres d’Histoire de collégiens…

Sous le gouvernorat de quelques stratèges en mal de pouvoir et surtout soucieux de leur confort personnel, ce parti fonde son programme politique sur la tromperie et l’hypocrisie. La tromperie, c’est la manipulation des chiffres, le détournement des faits divers, l’interprétation fallacieuse des statistiques, la généralisation de cas particuliers. L’hypocrisie, c’est l’art de masquer une politique ultra libérale derrière le paravent de la lutte contre les abus. On atteint des sommets dans l’institutionnalisation du mensonge ! Voici deux exemples concrets pour illustrer mon propos, basés sur deux des thèmes phares de ce parti :

  • La criminalité est en hausse constante. Faux ! La statistique policière de la criminalité, publiée par l’Office fédéral de la police, prouve le contraire.
  • La délinquance des jeunes a explosé au cours de ces dernières années. Faux ! Une publication du Chef de la sûreté du canton de Neuchâtel, expert en criminologie reconnu et homme de terrain, conclut à une diminution sensible, depuis quelques années, du nombre de délits commis par des jeunes (Olivier Gueniat – La délinquance des jeunes aux éditions Le Savoir Suisse ).

La plus grosse escroquerie intellectuelle que réussit encore et toujours ce parti, c’est de faire croire aux gens des classes modeste et moyenne qu’il défend leurs intérêts, alors qu’il prône la libéralisation de l’économie au détriment du partenariat social et des PME, l’affaiblissement du service public au préjudice des régions périphériques et des plus faibles, une médecine à deux vitesses, en fonction de la capacité financière de chacun, et une baisse des impôts au seul avantage des gens aisés.

Un jour viendra où les électeurs comprendront qu’ils ont été abusés dans leur confiance. Ils pourraient bien alors, à l’instar des moutons de l’affiche, jouer du train arrière et faire le ménage dans l’arène politique. Les moutons noirs ne seront alors plus les mêmes que ceux sur qui on jette aujourd’hui l’opprobre.

Hervé Roh
Candidat au Conseil national