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BernardBriguetOctroyer le droit de vote aux jeunes de 16 ans, c'est faire preuve d'ouverture d'esprit. Cette opportunité de s'initier à la vie politique constitue aussi un excellent complément de formation pour la jeunesse. La motivation, l'intérêt, la curiosité, sont plus importants que l'âge. Je constate une certaine incohérence de nombreux ténors politiques, qui d'un côté, lancent des personnes de moins de 25 ans aux élections fédérales et refuseraient parallèlement d'abaisser le droit de vote ! Si l'on peut siéger à Berne à 22 ou 23 ans, nous devrions pouvoir nous exprimer à 16 ans ! Il est aussi nécessaire de rappeler que c'est au cycle d'orientation, à 15 ans en principe, que l'on prend l'une des décisions les plus importantes de sa vie, soit le choix de sa profession ! Si un jeune n'a pas la capacité intellectuelle à comprendre pleinement les dossiers complexes en vue d'une votation, qu'en est-il des 10 à 15 % de la population qui accusent de graves lacunes en lecture, certains ne sont pas en mesure de comprendre des textes simples ( selon Caritas ) ? A cette catégorie s'ajoutent tous les adultes sous curatelle, sous tutelle, les personnes âgées qui ont des problèmes de vue, de concentration, etc. Sont-elles plus aptes que les jeunes ? C'est en votant que l'on devient citoyen. Il serait possible, sans surcharger les horaires scolaires, d'envisager des mesures de sensibilisation à l'instruction civique. Pourquoi ne pas inviter, une ou deux fois dans l'année, un élu communal ou cantonal pour parler du fonctionnement des institutions ? Une visite occasionnelle au Grand Conseil fournirait aussi une idée sur les problématiques abordées. Donner une chance aux jeunes de voter, c'est aussi faire preuve de courage politique.

Bernard Briguet
Candidat au Conseil national