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HerveRohLa campagne électorale qui s'achève pue le fric à tout va. Selon les experts, les partis et candidats n'ont jamais autant dépensé pour leur publicité électorale. Le plus grand parti de Suisse aurait ainsi injecté près de 15 millions dans la bataille. Des candidats y sont même allés de leur poche pour plusieurs dizaines de milliers de francs, voire plus de 100'000 francs. Cette situation m'inspire trois réflexions :

  • Est-ce que l'égalité des chances, pour les élections, est encore garantie ou ne doit-on pas admettre que seuls les candidats disposant de revenus largement supérieurs à la moyenne ou d'une fortune personnelle conséquente, peuvent prétendre à un siège au parlement fédéral ?
  • La presse se fait largement l'écho de la faiblesse du débat dans cette campagne. Or, les journaux ne font pratiquement aucune place aux candidats pour exposer leur projet politique, afin de se réserver des espaces pour la publicité payante. N'y a-t-il pas là une certaine hypocrisie ?
  • Comment des candidats qui injectent dans cette campagne des sommes à 5 ou 6 chiffres se sentent-ils à l'aise pour prétendre défendre les intérêts des classes moyennes et populaires, alors que leurs dépenses de campagne sont jusqu'à 2 fois supérieures au salaire médian en Suisse ?

Hervé Roh
Candidat au Conseil national