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BernardBriguetDepuis quelques mois, les collaboratrices et collaborateurs évoluent dans un contexte peu rassurant : chômage technique, licenciements individuels et collectifs, faillites, délocalisations, stress, mobbing,  voire suicides !

Les Ressources humaines constituent pourtant la principale richesse d’une entreprise et il faut dès lors y apporter toute l’attention voulue selon la trilogie : motivation, engagement, identification. Si, en général, les modalités d’engagement s’effectuent d’une manière professionnelle avec de nombreux entretiens et autres  tests, il n’en est pas toujours le cas pour les séparations qui laissent souvent des traces douloureuses. Un cadre me confiait récemment : «  on a mis 6 mois pour m’engager et 2 minutes pour me licencier ». La force syndicale s’avère indispensable car les associations de travailleurs incarnent un réel filet de sécurité et de réconfort. Le taux de syndicalisation en Suisse se trouve légèrement au-dessus de la barre des 21 %, ce qui est encore trop faible. Pour négocier de bonnes conventions collectives de travail ( CCT ) et des plans sociaux de qualité, une  représentativité importante est indispensable dans un système économique de plus en plus contraignant. Pour motiver ses travailleurs et cela surtout dans une période de turbulences, il faut créer des conditions favorables et se montrer d’une grande transparence dans toutes les démarches que l’on entend réaliser et mettre en place une politique de communication et de dialogue.

Clarifier le rôle de chacun, contrôler la charge de travail, soutenir ses collaboratrices et collaborateurs, développer une culture du respect, encourager et soutenir l’autonomie, témoigner de la reconnaissance et offrir la possibilité de concilier travail et vie familiale, voilà quelques pistes pour stimuler la motivation. La rémunération, seule, ne suffit pas, même si elle représente un élément non négligeable afin de vivre, avec sa famille, en toute dignité.

Placer la bonne personne à la bonne place et lui donner la possibilité d’évoluer dans un climat de confiance, devrait être l’une des priorités du « management » et cette concrétisation ne générerait pas de dépenses particulières. Les décisions et mesures importantes au sein de l’entreprise devraient être très clairement exposées par la direction à l’ensemble du personnel afin d’éviter des malentendus, des interprétations, des craintes infondées et conduire à la démotivation !

Bernard Briguet
Député PCS/ alliance de gauche