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BernardBriguetLa société suisse des entrepreneurs ( SSE ) a résilié la convention nationale du secteur de la construction et cette décision ouvre la porte à tous les abus : déréglementation du marché, précarisation des conditions de travail, dumping salarial et social pour les quelque 80'000 travailleurs de la branche. Les métiers manuels ont déjà de la peine à séduire les jeunes. Une telle démarche ne fait que détériorer l’image que l’on peut se faire de la profession, déstabilise et démotive les salariés. Un  vide conventionnel est toujours dangereux car il laisse la place à tous les dérapages.

D’ailleurs, les premiers mouvements de grèves ont déjà eu lieu au Gothard, à Genève, à Neuchâtel et à Berne et cela a un coût. Les syndicats ne veulent pas d’une flexibilité du temps de travail étendue car cela pourrait générer encore plus d’accidents sur les chantiers. Cette convention nationale influence d’ailleurs l’ensemble du second-œuvre, ainsi que le secteur privé et industriel. Nous le savons, les négociations salariales se font souvent par comparaison. Avec l’ouverture des frontières, œuvrer sans convention, est une manœuvre risquée et maladroite des milieux patronaux. La conseillère fédérale Doris Leuthard encourage, pour sa part, les partenaires sociaux à rechercher un terrain d’entente.

Pour l’image de la Suisse, une telle situation n’est jamais positive. La force de notre économie repose sur des relations de confiance, sur des accords de valeur et sur la motivation de ses ressources humaines.

Bernard Briguet, député