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BernardBriguetDans un avenir proche, l’économie helvétique devra faire face à quelque 200'000 chômeurs, tous secteurs confondus. A cela s’ajoutent 80'000 collaboratrices et collaborateurs au chômage partiel et il faudra s’attendre à de nombreux licenciements à très court terme. Voilà le décor dans lequel nous évoluons.

Dans les actifs, je mentionnerai un pourcentage de 15 à 20 % de personnes non satisfaites de leur situation, emplois temporaires, temps partiels non désirés, contrats à durée déterminée ( CDD ), rémunérations pas en rapport avec les compétences. Ces dernières années, de nombreux emplois ont passé à la trappe. Le personnel des CFF a passé de 42'000 à 28'000 collaboratrices et collaborateurs, la Poste, l’armée, ont aussi détruit des places considérées comme sûres. Les employeurs recherchent le « mouton à 5 pattes » et une compétition très serrée s’instaure lors de chaque postulation. Dans un tel contexte, croire que les personnes handicapées, pourront séduire un patron, n’est tout simplement pas très sérieux. Si l’objectif de l’assurance-invalidité est avant tout l’intégration, il faut constater que le moment n’est pas forcément favorable. Des personnes bien formées, motivées et en pleine possession de leurs moyens, se morfondent au chômage. Toutes les catégories de personnel sont concernées. La rencontre économique du 20 octobre, sous l’égide du canton, devra élaborer un catalogue de mesures afin de donner des impulsions positives au marché de l’emploi. La nouvelle structure de promotion économique exogène romande «  GREATER GENEVA BERNE AREA », opérationnelle dès 2010, m’inquiète quelque peu. Après le flop du « DEWS », notre canton, avec une participation de Fr. 470'000.- par année, pourra-t-il compter sur cette entité pour attirer des entreprises? Plutôt que de passer des heures à parler du loup au Grand Conseil, les partis politiques feraient mieux de réfléchir à des pistes pour offrir des opportunités à chaque Valaisanne et à chaque Valaisan.

La limitation ou l’interdiction des heures supplémentaires, aussi longtemps que le taux de chômage est supérieur à 2%, pourrait générer des places de travail ! Nous avons, d’une part, du personnel surchargé ( burnout / absentéisme) et, d’autre part, du chômage. Ces deux cas de figure coûtent cher aux assurances sociales !

Les jeunes de moins de 25 ans ( et bien d’autres ) peinent à décrocher un contrat auprès d’une entreprise, alors que l’âge de la retraite est maintenue à 65 ans !

Je pense que des ajustements sont absolument nécessaires pour stimuler l’emploi.

Bernard Briguet