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NorbertZuffereyLe marché de l’emploi est et restera tendu suite aux nombreuses restructurations, délocalisations, fusions et à la modernisation des moyens de production. La Suisse devra apprendre à vivre avec un seuil de chômage incompressible aux environs de 3 à 3,5 %. De plus, les statistiques du seco ne mentionnent pas toutes les personnes sans emploi, ce qui enjolive les données officielles (personnes dans les programmes d’emplois temporaires, etc.). Or, un emploi stable constitue un facteur important d’intégration et de reconnaissance sociales.

Cantons et Confédération doivent mettre au moins autant d’énergie et de moyens financiers pour agir sur les causes du chômage et sur la création d’emplois que sur la prise en charge des chômeurs, c’est-à-dire sur les conséquences. L’emploi étant la préoccupation principale de la population helvétique, les conditions-cadre y relatives doivent absolument être améliorées.

A cet effet, le Parti Chrétien-Social fait plusieurs propositions. Il défend tout d’abord une extension des conventions collectives de travail (CCT) à tous les secteurs économiques. Il serait utile d’introduire en Valais un chèque-formation de Fr. 700.- par année, limité  dans le temps, pour des personnes disposant d’un revenu annuel inférieur à Fr. 60'000.-, et d’insérer dans les CCT un congé-formation annuel de 5 à 10 jours.

En outre, le PCS défend l’introduction de modèles de retraites flexibles et de partage du temps de travail négociés entre partenaires sociaux, ainsi que l’encouragement au temps partiel permettant la conciliation entre vie professionnelle et vie privée/familiale. Les charges patronales pourraient être prises en charge durant une année pour tout engagement de chômeur de plus de 50 ans, mesure à financer par le fonds cantonal pour l’emploi. Les stages certifiés en entreprises doivent être promus pour les jeunes et pour tout demandeur d’emploi (les 50 ans et plus surtout), par des incitations aux entreprises (par exemple, création d’un prix) et par une aide financière atténuant les frais engendrés.

Enfin, au moment où un seul banquier peut gagner - indécemment - 24 millions de francs par an, appelons un peu naïvement de nos vœux une concrétisation réelle de la responsabilité sociale des entreprises par le développement d’une gestion participative, la mise en valeur de l’expérience des personnes partant à la retraite dans la formation des jeunes ou encore le développement de l’actionnariat auprès du personnel.

Norbert Zufferey, Président du Parti Chrétien-Social
Avril 2006