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LaGriffeBernard AttingerSi j’ai retenu une leçon de mes études d’urbanisme et d’aménagement du territoire c’est la règle de la saturation : plus il y a de routes plus il y a de voitures, les unes appellent les autres.

Vous pouvez faire une autoroute à 8 pistes entre Lausanne et Genève ou vers Zurich, il ne faudra que quelques mois pour qu’elle soit saturée, de même avec le pont du Mont Blanc : vous pouvez l’élargir à l’infini, il sera toujours saturé, ceci pour la bonne raison que le vide appelle le plein et qu’aussi longtemps que ça circulera des nouveaux usagers viendront combler le vide et cela jusqu’à ce que ça ne circule, à nouveau, plus.

Quand cela devient trop pénible de trainer derrière celui qui est devant vous allez changer de comportement. Et puis huit pistes pour Genève ça ne servira qu’à stocker des voitures car l’entrée dans la ville dépendra toujours de la capacité du réseau urbain et alors, si vous voulez régler cette entrée en ville, il vous faudra détruire la ville…C’est comme le gosse de St.Augustin qui voulait vider la mer en la transvasant avec son petit seau dans son petit puits dans le sable.

La seule solution réside dans un bon réseau de transport en commun capable de se montrer plus efficace que la bagnole.
Conclusion : donnons les moyens au rail.

L’exemple, proche de chez nous de tous ces Haut-Valaisans qui  profitent du Lötschberg, pour vivre chez eux tout en travaillant à Berne et que serait le Valais sans son tunnel vers l’Italie : un pauvre cul de sac.

Bernard Attinger, Sion
16 janvier 2014