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Dans sa prise de position, le Parti Chrétien-Social du Valais romand (PCS) salue tout d’abord la volonté d’élargir le champ d’action de la loi par la notion de développement rural. Cette ouverture autorise en effet de nouvelles interventions donnant la possibilité aux agriculteurs de bénéficier de revenus complémentaires, notamment par le développement du tourisme rural et par la vente directe de produits de la ferme.

En outre, le PCS approuve le principe revendiqué de la multifonctionnalité de l’agriculture. Le Canton du Valais signifie ainsi clairement qu’il veut une agriculture durable, à même de remplir ses fonctions économiques, sociales et environnementales. De plus, le PCS soutient les efforts du Canton pour orienter l’agriculture dans la voie d’un respect toujours plus grand de la Nature. Dans ce sens, il approuve le recours aux mesures coercitives prévues, qui donnent la possibilité aux communes d’imposer certaines méthodes de lutte.

Cependant, le PCS exprime des réserves quant au principe de flexibilité d’action mis en exergue dans le rapport relatif au projet de loi. En effet, la flexibilité est une arme à double tranchant. Elle présente l’avantage de permettre une adaptation rapide aux conditions changeantes, qui dépendent notamment de la politique fédérale, de l’évolution des politiques européennes et mondiales (OMC) et du marché national et international. Par contre, la flexibilité peut devenir la porte ouverte à une politique chaotique et incohérente.

Alors que les agriculteurs font des investissements qui portent souvent sur une génération, il serait inconvenant de laisser « voguer » l’aide étatique à l’agriculture « aux vents » de plans quadriennaux. Le PCS propose donc un nouvel article permettant d’assurer un minimum de cohérence et de continuité dans la politique agricole du Canton du Valais : « Le Grand Conseil définit un programme de soutien à l’agriculture pour une durée de 15 ans. Ce programme est mis à jour périodiquement et sert de base à l’élaboration du programme agricole quadriennal établi par le Conseil d’Etat. »