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Il faut reconnaître à Pascal Couchepin le même talent que l’UDC pour déterminer le contenu de l’agenda politique fédérale. Ainsi en est-il de sa proposition d’élever l’âge du départ à la retraite à 67 ans. Le Parti Chrétien-Social ne refuse pas le débat d’idées, mais défend une position « radicalement » différente – c’est le cas de le dire !

Le vieillissement de la population est un élément démographique que l’on ne peut sous-estimer, même s’il n’y a pas lieu de dramatiser, comme le font certains milieux à intervalle régulier depuis des décennies, annonçant la fin de l’Etat social.

L’évolution du marché du travail, avec son phénomène d’exclusion qui frappent les personnes de plus de 55 ans, doit être prise en compte. Il est donc évident que nous aurons un simple transfert de charges vers les autres assurances sociales (assurance-chômage, assurance-invalidité, prestations complémentaires, aide sociale).

Légitimement, les personnes ayant payé des cotisations durant des décennies ne sont pas prêtes à renoncer à leur sécurité. Il ne s’agit donc pas de se démobiliser, mais de procéder à des ajustements pour que cette assurance remplisse le rôle que lui impartit la Constitution fédérale.

N’oublions pas que nous ne sommes pas égaux devant la vieillesse et la mort, qui varient en fonction de la catégorie socio-professionnelle des personnes. Avec un peu de bonne volonté et d’imagination politiques, des pistes existent :

1. Fonder le droit à la rente sur un nombre d’années de cotisation

Une solution vise à ancrer le droit à la retraite pour tous à 65 ans, en prévoyant un nombre d’années de cotisation, 40 en l’occurrence, à partir duquel il est possible de quitter le marché de l’emploi, sans être pénalisé financièremen

2. Flexibiliser l’âge de la retraite

Les personnes entrées tôt sur le marché du travail, les manuels en particulier, doivent pouvoir bénéficier de la retraite anticipée, sans préjudice pour le montant de celle-ci. Il s’agit également de penser des modes de réduction progressive de la durée de travail, qui permettent de valoriser l’expérience des « aînés ». Cette flexibilisation doit être ouverte à toutes les couches de la population.

3. Revoir le financement

Il est clair qu’un développement de l’économie amènera des ressources supplémentaires. Mais pourquoi seuls les salaires et autres revenus du travail sont-ils soumis à contribution ? Les revenus des capitaux et les plus-values boursières ne pourraient-ils pas y participer également ?