banner sion 1170x270

LaGriffeBernard AttingerLes pommes de terre n’ouvrent leurs yeux
que lorsqu’elles sont dans la boue… J-M.C.

Mardi, 28 septembre, s’est tenu, à l’HEVS, un SOMMET DU TOURISME…Je m’attendais à ce que l’on y vole assez haut mais patatras, j’en suis ressorti tout en bas, le moral dans les chaussettes.

Premier constat : personne ne veut ou ne cherche à réfléchir sur notre avenir touristique : quel tourisme veut-on ? Tout va bien “y a qu’à“ poursuivre. Personne pour se demander si on veut continuer à faire dans la masse, du tourisme de construction, ou rechercher un tourisme haut de gamme, qui correspondrait mieux à notre niveau de prix…Et toutes autres sortes de questions qu’il serait temps de se poser.

Tout cela me fait penser à l’heureuse époque où la vigne rapportait 10.-/ m2, et où l’on pouvait vendre n’importe quoi comme piquette. Il a fallu une crise bien profonde et combien pénible, pour reconstruire notre marché et nous faire une image de qualité. Faudra-t-il une même crise pour que nos milieux touristiques se réveillent et comprennent que les temps changent, que la concurrence se durcit. Dire que notre Pays est le plus beau ne suffit plus à le promouvoir surtout si, en même temps, on massacre nos paysages par des constructions intempestives et un surdéveloppement.

Trois groupes ont réfléchi, les deux premiers : « observatoire du tourisme » et «  société de promotion du Valais » ont permis de dégager des évidences : la nécessité de connaître  et celle de faire connaître. Peter Furger a été particulièrement bon dans sa défense d’un organisme, de niveau cantonal, puissant et compétent pour mettre en valeur tous les aspects de notre économie. Mais, patatras, le troisième : « structures et financement », présidé par un ancien militaire de très haut rang nous a fourni ses conclusions : c’est le caporal (la commune) qui doit décider ce qu’il veut, pas question d’avoir un chef cantonal, au-dessus : une vraie leçon de “contre-logique“ militaire. En clair, et à nouveau dans ce canton, la planification doit n’être que l’addition des planifications locales, pas question d’avoir une vision cantonale.

Ça me rappelle une autre histoire : celle du centre national de glace que notre canton a eu la chance de recevoir de la Confédération…Youppie ! Mais voilà, il fallait choisir si on allait le mettre dans le Bas ou dans le Haut et comme d’hab. le Grand Conseil, celui qui ne sait plus comment payer leurs déficits, a décidé de partager le magot pour en faire deux, deux qui crevotent…

Chaque fois que l’on essaye de viser un peu plus haut on retrouve ces individualismes, ces égoïsmes locaux, ces autonomies à outrance, qui nous feront tous crever, à petit feu…

Bernard Attinger, P.C.S.