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MarieThereseBrembillaNLe requérant d’asile arrive comme un échoué à nos frontières,  il nous rappelle les problèmes politiques et économiques qui agitent le monde et ravive  notre sentiment d’impuissance. Il nous révèle quelquefois notre propre désarroi et  notre indifférence.

Une indifférence dont a fait preuve la majorité des hauts représentants politiques du pays,  malgré l’opposition et les appels de nombreuses associations helvétiques de défense des droits humains,  en adoptant, le 27 septembre dernier, une loi en désaccord avec une Suisse respectueuse des droits de la personne.

Le Conseil national a approuvé toutes les aggravations proposées par le Conseil des Etats. Afin d’éviter les abus, la nouvelle loi sacrifie la protection des personnes réellement persécutées qui errent sur les chemins de l’exil, fuyant les guerres, les famines, les discriminations que Amnesty International confirme incessamment dans ses rapports.

Les restrictions d'accès à une procédure d'asile normale pour les personnes qui sont dans l’incapacité de présenter des documents de voyage ou d'identité valables dans les quarante-huit heures, sont contraires à la Convention de Genève. L’exclusion de l’aide de première nécessité, contraire à la Constitution, a heureusement été rejetée. 

Plusieurs ONG, dont Amnesty International, appellent à la création d’une coalition de citoyennes et citoyens pour faire face à cette évolution au nom de la tradition humanitaire du peuple suisse et de son attachement au respect des droits fondamentaux.

N’oublions pas que, malgré notre aisance, notre opulence, notre bien-être matériel, depuis la nuit des temps, nous sommes tous des hommes et des femmes en quête d’identité et de racines.

La politique du PCS met la personne humaine au centre de ses préoccupations et soutiendra le referendum contre cette révision de la loi sur l’asile.

Marie Thérèse Brembilla